Le cardinal Ambongo aux jeunes Africains, «Votre avenir est en Afrique»
Françoise Niamien - Cité du Vatican
Ils sont plus d’un million de jeunes provenant des quatre coins du monde pour participer aux Journées mondiales de la Jeunesse du 1er au 6 août à Lisbonne au Portugal. Parmi eux, environ 3 000 jeunes catholiques africains. Nombreuses sont les délégations qui ont connu d’énormes difficultés pour l’obtention des visas. Une situation qui est la conséquence de l’immigration clandestine.
Au regard de ces difficultés, le cardinal Ambongo, l’archevêque de Kinshasa en RD Congo et président du SCEAM (le Symposium des Conférences épiscopales d’Afriques et de Madagascar), a vivement salué la présence africaine aux JMJ 2023. «Je suis heureux que la jeunesse africaine soit représentée aux JMJ de Lisbonne, répondant ainsi à l’appel du Pape à participer à ce grand rendez-vous de rencontre, de prière, de partage et de fraternité, en dépit des difficultés que vivent notre continent» a-t-il déclaré, au micro de Radio Vatican - Vatican News.
Non à l'immigration clandestine
Toutefois, au regard de l’actualité concernant l’immigration clandestine de milliers jeunes africains tentant de rejoindre l’Europe au prix de leur vie, aussi «considérant l’Occident comme le paradis terrestre, certains jeunes pourraient être tentés de profiter de l'occasion de ces JMJ pour y rester comme cela a été le cas les années antérieures », regrette l’archevêque de Kinshasa d’où son appel aux jeunes africains présents ces JMJ 2023 «vivez ce moment de rencontre avec le Pape et avec les autres jeunes comme un véritable pèlerinage, un moment de prière et de méditation sur l'avenir de jeunesse en Afrique». Le cardinal congolais estime que pour les participants africains, ces JMJ doivent être une opportunité d’échanges réciproques, une occasion dit-il «de faire connaitre l’Afrique aux autres.
«Votre avenir est en Afrique»
«Je sais que beaucoup sont aujourd'hui confrontés à de sérieux problèmes quant à leur avenir. Ils se demandent de quoi sera fait demain? Et ne trouvant pas de solutions parce que leur pays ne leur offre pas de solutions adéquates, ils décident de partir», regrette une fois de plus le cardinal Ambongo en leur faisant savoir que «votre avenir est en Afrique ».
«Le 6 août, au terme des JMJ, les autres rentreront chez eux, il vous faudra également, jeunes africains retourner dans vos pays avec une nouvelle motivation, une nouvelle vision pour l'avenir de notre continent. Nous devons tous ensemble nous engager à briser ce qu'on peut considérer comme le cercle vicieux du sous-développement et à penser un avenir nouveau pour notre continent», insiste à nouveau le président du SCEAM.
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