Méditation du 15ème du Temps Ordinaire A: la Parole de Dieu accomplit son œuvre
(Is 55, 10-11); (Ps 64 (65), 10abcd, 10e-11, 12-13, 14); (Rm 8, 18-23); (Mt 13, 1-23)
Nous célébrons aujourd’hui le 15e dimanche du temps ordinaire. Et les lectures soumises à notre méditation nous apportent un message d’espérance.
Dans la première lecture, le prophète Isaïe parle à un peuple qui souffre en exil et qui peine à espérer encore en un lendemain meilleur. Face à l’adversité de la vie, les gens commençaient à désespérer et à douter des promesses de Dieu. C’est dans cette situation que le prophète Isaïe emploie l’image de la pluie et de la neige pour réconforter le peuple et le rassurer de l’efficacité de la Parole de Dieu : «ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission» (Is 55, 11).
Cette parole s’adresse aussi à nous aujourd’hui, dans nos diverses situations, pour nous donner confiance. Il nous arrive des fois de traverser la nuit de la foi au point de vouloir crier au Seigneur, “il faut du bruit, ton silence, il prend de la place, ton absence”. Mais en ce dimanche, le prophète Isaïe vient nous rappeler que le Seigneur ne nous abandonne jamais. Il nous revient donc de garder la foi malgré nos épreuves et d’être toujours à l’écoute de cette Parole de Dieu qui ne peut retourner à Dieu sans résultat. Par ailleurs, la première lecture nous interpelle aussi sur la qualité de nos paroles. Nos paroles fécondent-elles le cœur et la vie des autres ?
Dans la deuxième lecture, saint Paul nous appelle aussi à la patience et nous demande de garder l’espérance, car «il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous» (Rm 8, 18). Dieu, qui conduit notre histoire, sait ce qui est en train de s’opérer dans notre vie. Faisons-lui confiance et gardons sa Parole qui renferme une force vitale.
Dans l’évangile, Jésus nous raconte la parabole du semeur. Cette parabole nous dévoile le mystère de l’amour et de la générosité infinie de Dieu. En effet, le semeur sème la Parole de Dieu. Et il n’y a pas de limite à cette Parole. Dieu la sème partout, cherchant à rejoindre tout homme et toute femme, même dans les situations les plus désespérées. La parabole du semeur nous dévoile les combats spirituels de notre vie chrétienne. Et les quatre terrains différents qu’elle indique peuvent constituer les divers moments de notre vie. La parabole du semeur nous interpelle donc et nous invite à un discernement. Quel est l’état de notre cœur aujourd’hui ? Quel est le terrain sur lequel nous recevons la Parole de Dieu ? Notre cœur est-il le terrain au bord du chemin, le sol pierreux, le sol envahi par les ronces, ou la bonne terre ? Jésus nous donne les caractéristiques de chaque terrain, nous appelant ainsi à un réel examen de conscience. Si nous nous laissons envahir par le Malin, les détresses et les persécutions de la vie, les soucis et les séductions de ce monde, la Parole de Dieu ne pourra pas produire ses fruits en nous. Les fruits de la Parole de Dieu sont en effet l’amour, le pardon, la paix, la joie, la réconciliation, la conversion du cœur. Il nous revient donc de nous rendre compte de l’état de notre vie spirituelle aujourd’hui, afin de ne pas regarder sans voir, et écouter sans entendre.
Chers frères et sœurs, le Christ nous invite à recevoir sa Parole sur la bonne terre afin d’en devenir à notre tour des semeurs à travers notre vie, nos paroles et nos actes. En ce dimanche, que le Seigneur nous accorde la grâce de patience, de l’espérance et de la paix.
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