Méditation du 13ème du Temps Ordinaire A: «Faire du Christ notre Unique Amour»
(2 R 4, 8-11.14-16a) ; (Ps 88 (89), 2-3, 16-17, 18-19) ; (Rm 6, 3-4.8-11); (Mt 10, 37-42)
Chers Frères et Sœurs,
En lisant les lectures de la messe de ce jour, une petite anecdote qui m’a été rapportée dernièrement m’est revenue à l’esprit. Il s’agit de la réaction d’un petit enfant qui voulait jouer avec sa grand-mère alors que celle-ci suivait la messe à la télévision. Comme sa grand-mère lui disait qu’ils joueraient plus tard, puisqu’elle devait impérativement suivre la messe, le petit enfant est allé, pleurant, dire à ses parents : «Mamy préfère Jésus à moi ! ». Cet enfant a peut-être compris que, pour sa Mamy, la messe, et donc Jésus, était tellement importante qu’elle pouvait le faire attendre…
Dans l’Evangile de ce dimanche, Jésus nous invite à faire un choix clair pour lui, et à vivre de ce choix, de manière radicale et univoque. Et les éléments de comparaison que l’Evangile nous présente pour illustrer ce choix peuvent nous choquer. En effet, qu’est-ce qui a de plus beau, de plus naturel, de plus noble que d’aimer ses parents ou ses enfants ; de protéger sa propre vie ! Et pourtant, Jésus nous dit : «celui qui aime son père ou sa mère plus que moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi, n’est pas digne de moi ! ». «Qui peut plus peut moins», dit-on ! En mettant en balance l’adhésion à sa personne et l’amour des parents ou des enfants, le Christ veut nous montrer la radicalité et les implications du choix que nous devons faire en sa faveur.
Dans la mesure où nous avons trouvé en Jésus le sauveur qui fait de nous des enfants de Dieu, l’adhésion et la réponse à son appel doivent nous amener à faire de lui, le centre de nos vies. Ainsi donc, choisir le Christ, être chrétien, c’est faire de lui l’Unique Amour par lequel tous les autres amours de notre vie trouvent sens et signification. Ainsi, l’amour que nous pouvons (et devons) porter à nos parents, à nos enfants, voire à notre propre vie, ne devrait jamais surpasser ou conditionner notre choix et notre adhésion au Christ. Aucun amour, soit-il noble, ne devrait nous éloigner du Christ !
Saint Paul, dans la deuxième lecture de ce jour, le redit d’une autre manière : «si, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts ». L’adhésion au Christ nous amène à vivre en enfants de la résurrection, habités par une vie nouvelle sur laquelle ni la mort ni le péché n’a aucun pouvoir. En effet, comme le Christ, «ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus», de même la mort ne nous fait plus peur, car elle n’a plus de pouvoir sur nous. Aussi, serons-nous capables d’offrir notre vie terrestre à la mort pour rester fidèles et dignes de lui ; serons-nous prêts à porter notre croix pour être à sa suite, lui qui nous a sauvés en portant sa croix.
Nous pouvons nous engager sur cette voie du Christ, parce que nous savons que c’est la voie qui nous donne vie. Accueillir le Christ, comme un de nos frères et sœurs, par amour de Dieu, nous rend ainsi dignes de la bénédiction que nous donne en récompense le Seigneur. AMEN!
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici