Colombie: l’Église espère un cessez-le-feu définitif entre le gouvernement et l'ELN
Vatican News
La Colombie ouvre une nouvelle page de l’histoire du pays avec l’entrée en vigueur mercredi 3 août du cessez-le-feu de 180 jours entre le gouvernement et la guérilla de l’ELN. Un effort salué par l’Église colombienne qui exhorte les parties à «parvenir à un cessez-le-feu définitif et à la cessation des hostilités», et à persévérer dans le processus «afin que le dialogue social jette les bases de la paix tant désirée». Les évêques ont également, dans leur communiqué, eu une pensée pour les victimes des affrontements dans les différentes régions du pays.
Un pas vers un accord de paix
Ce cessez-le-feu semble être un pas vers un accord de paix selon certains analystes, après plus de 60 ans de conflit dans ce pays d’Amérique du Sud confronté à la criminalité, aux enlèvements, à des activités illégales dont le trafic de drogue, qui rendent le processus de pacification du pays très lent et contradictoire.
L'appel des évêques à cesser les violences
Les évêques de Pasto, Ipiales et Tumaco, diocèses du département méridional de Nariño, ont ces derniers jours, lancé un appel vibrant pour que cesse la violence dans ces territoires. À Buenaventura, le plus grand port de Colombie, l'Église est également à l'avant-garde de l'ouverture d'un dialogue avec les bandes criminelles, mené par l’évêque du diocèse local,0 Mgr Rubén Darío Jaramillo, et le maire Victor Vidal, ancien leader de la grève civique de 2017.
Être des acteurs de paix
«Nous devons être des artisans de la paix, pour qu'il n'y ait plus de douleur et de sang dans le port. Nous avons demandé à Dieu et au gouvernement de nous aider en ce sens», fait savoir l'archevêque Jaramillo, en tant que représentant de l'Église catholique aux négociations entre les chefs des gangs Shottas et Espartanos, et le gouvernement national.
Des stratégies à mettre en place
L’archevêque émérite de Cali, Mgr Darío de Jesús Monsalve, l'un des facilitateurs du dialogue avec ELN estime qu’une «option claire et forte est nécessaire pour sortir de la spirale de la violence, qui implique une politique de paix qui s'attaque à l'ensemble du cadre socio-structurel des homicides; un système judiciaire doté d'organes d'enquêtes solides, indépendants et objectifs; le désarmement social et le démantèlement de la sécurité privée».
Avec agences
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