Le pèlerinage national de Lourdes célèbre ses 150 ans
De 6 000 à 10 000 personnes se retrouvent à Lourdes à l'occasion du 15 août, solennité de l’Assomption de la Vierge Marie. Le thème choisi pour cette année est "Ensemble bâtissons sur le roc". Le sanctuaire renoue cette année avec les grandes affluences de pèlerins comparables à la période pré-Covid, pour probablement les dépasser avant la fin de l’année. Lourdes fête également cette année un anniversaire du 11 au 16 aout, celui du 150e pèlerinage national.
Les 5 jours de pèlerinage mettent en avant l’accompagnement des malades, toujours au centre de l’attention du sanctuaire, et offrent également une large place à la réflexion à travers la présence de nombreux conférenciers qui abordent des sujets aussi divers que l’histoire des pèlerinages, le Synode sur la synodalité, la fin de vie ou encore la protection de l’environnement. Des temps d’échange et de parole qui font de ce pèlerinage national et du sanctuaire un canal de communication important entre l’Église et les fidèles.
A l’occasion de cet anniversaire, Radio Vatican - Vatican news s’est entretenue avec le père Michel Daubanes, recteur du sanctuaire marial de Lourdes.
Est-ce que le sanctuaire a retrouvé cette année sa fréquentation pré-Covid ?
Globalement, on retrouve des chiffres qui sont très encourageants ! Avec parfois de très belles surprises, comme par exemple au mois de février avec la fête de Notre Dame de Lourdes, où on a eu un nombre de pèlerins vraiment très impressionnant. Donc nous retrouvons les chiffres d’avant le Covid et on pense les dépasser dans les mois et les années qui viennent.
On fête les 150 ans de l’anniversaire du pèlerinage national. Quelles sont les particularités de cet anniversaire et comment le sanctuaire entend- il le marquer ?
Si c’est le 150eme pour les pèlerins, pour moi c'est le premier, puisque j'ai été nommé recteur au 1ᵉʳ septembre 2022, donc je découvre ce beau pèlerinage. Comme spécificité, il y a le fait de s'inscrire dans le thème pastoral du sanctuaire, avec l’invitation de la Vierge à Bernadette à bâtir une chapelle, une Église sur le roc qu’est le Christ. Il y a ce désir d’édifier ensemble, comme des pierres vivantes, pour constituer l’édifice qui constitue la communauté chrétienne bien au-delà du bâtiment.
Après, il y a des conférences, des catéchèses diverses et variées. Il y a aussi la place occupée par les Hospitaliers de l'association Notre-Dame de Salut avec une priorité accordée aux malades. Moi j'insiste beaucoup sur cet aspect-là, car c’est très caractéristique du sanctuaire.
La spécificité cette année c’est peut-être l’engouement retrouvé par les pèlerins. On a également des groupes de jeunes des JMJ qui viennent de se dérouler. Il y a une joie, il y a un enthousiasme, il y a une foi renouvelée ! Et ça, c'est très beau.
Le programme est riche avec de nombreuses conférences, de nombreux thèmes, qui sont proposés. Ils vont de l'histoire de France et de l'Église au cours des 150 dernières années, jusqu'au Synode des éveques sur la synodalité, qui verra sa première assemblée au mois d'octobre à Rome. Sont également abordées les questions d'environnement ou de la fin de vie. Lourdes est un canal de communication privilégié entre l'Église et les fidèles ?
J’en suis convaincu ! Les propositions de ces conférences, avec des témoignages, permettent effectivement d'élargir l'horizon de chacun en apportant des éléments de réponse aux questions sociétales d’aujourd’hui, qui sont les questions d'aujourd'hui.
J'ai envie de dire que les questions de société, on les reçoit de multiples manières et on y répond ou communautairement, ou alors individuellement. En tant que confesseur, je peux attester à quel point toutes ces questions là arrivent de plein fouet dans la chapelle des Confessions et que de fait, on répond humblement en donnant des éléments de discernement. On essaie vraiment de faire en sorte que la communication se fasse, que la sensibilisation aux multiples questions qui se posent aujourd'hui puissent être instruites.
Et je pense qu’il y a aussi à une synodalité interne au sanctuaire. On a un projet d'investissement sur dix ans, qui a été esquissé par mon prédécesseur et je souhaite en faire une démarche vraiment synodale où tout le monde est mobilisé. Après la pandémie de Covid on a quand même été marqués, blessés les uns et les autres par un certain isolement. Il s'agit de ressusciter un enthousiasme pour l'Église qui est vraiment synodale.
Lourdes est par son essence même synodale ?
Exactement. Que l'on soit femme de ménage, directeur, recteur ou chapelain, on contribue tous au bonheur des pèlerins qui repartent du sanctuaire avec vraiment le sourire sur le visage, la joie dans le cœur, parce que la foi a vraiment été nourrie. On contribue tous à ça qui que l'on soit. Et ça, c'est très beau !
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