Malakal: la visite de Parolin nourrit l'espoir d’une paix durable
Vatican news
Après l’éclatement du conflit au Soudan voisin, le diocèse de Malakal au Soudan du Sud, est confronté au défi logistique d’aider et d'accueillir les réfugiés. À travers la visite du cardinal Pietro Parolin, l’ordinaire du lieu, Mgr Stephen Nyodho Ador Maiwok, espère l’avènement d’une paix durable. «La présence du cardinal secrétaire d’État du Vatican à Malakal est vraiment très importante, c'est une visite qui donne de l'espoir, qui apporte l'amour de l'Église, une visite qui démontre la proximité et la solidarité de l'Église catholique envers les personnes qui souffrent», affirme Mgr Maiwok, «elle aidera les gens à comprendre que travailler ensemble, en union entre les différentes communautés, leur donnera beaucoup de force pour aller de l'avant, pour construire leur pays, leur État, leur diocèse », poursuit-il. La majorité des réfugiés, précise l’évêque de Malakal, viennent du Soudan du Sud, mais se sont installés à Khartoum au fil des ans. Lorsque les réfugiés arrivent, ils sont dépouillés de tout. Beaucoup sont emmenés de la frontière à Malakal grâce au cargo du diocèse, qui transporte normalement du grain.
Le besoin de paix et de réconciliation
Le diocèse de Malakal, dit l’évêque, a été l'un des premiers à intervenir dans le conflit au Soudan, notamment en créant un pont pour amener les réfugiés à Malakal. «Le peuple du Soudan du Sud, poursuit-il, a besoin de paix et de réconciliation. Il a besoin d'unité, comme l'a indiqué le Pape lors de sa visite en février dernier. Et la visite du cardinal Parolin, fait-il remarquer, a une signification importante car, ce sont les mêmes personnes qui se sont disputées, qui se sont entretuées. Cela demande beaucoup de temps pour les réunir. La visite du Pape nous a donné une grande force et un grand espoir de réconciliation».
Appel à la communauté internationale
La guerre a apporté «destructions et pillages», dit Mgr Nyodho Ador Maiwok. L'exemple qu’il donne est déplorable: un seul voyage pour amener les gens de la frontière à Malakal coûte entre sept et huit mille dollars, rien que pour le carburant. Aprés, il faut avoir de quoi nourrir, loger et soigner ces réfugiés. «On ne peut pas croiser les bras» poursuit-il, «c'est la raison pour laquelle on essaie d'avancer, de faire ce que l’on peut, selon nos capacités». L’évêque de Malakal lance un appel à la communauté internationale, aux partenaires, aux personnes de bonne volonté car, selon lui, «la situation nécessite un engagement humanitaire, pour pouvoir offrir une aide appropriée». Il conclut l’entretien en insistant sur la situation dramatique que connait ce pays: la population continue de souffrir en raison des conflits armés et des catastrophes naturelles. «Il pleut ces jours-ci, c'est la saison des pluies, les gens n'ont rien pour se couvrir; les enfants et les personnes âgées ont besoin de beaucoup d'aide».
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