Méditation de la fête de la Transfiguration du Seigneur: «Écoutez-le»
Lectures: Dn 7, 9-10.13-14 Ps 96, 1-2, 4-5, 6.9 2 P 1, 16-19 Mt 17, 1-9
Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui, l’Église nous donne de célébrer la «Transfiguration du Seigneur». Cette solennité nous rappelle l’expérience de la gloire de Jésus dont furent témoins trois de ses disciples: Pierre, Jacques et son frère Jean.
Pour tirer tous les enseignements de la célébration de ce jour, il est bon de situer le récit de l’Évangile d’aujourd’hui dans son contexte. Cet épisode intervient une semaine après que Jésus ait annoncé clairement sa passion prochaine, annonce qui scandalise et désarçonne Pierre qui, pourtant, venait de le désigner comme «le Christ, le Fils du Dieu vivant». Ce moment de Transfiguration de Jésus permet ainsi à ses disciples de faire l’expérience de sa gloire et de sa divinité, de manière à pouvoir tenir devant l’épreuve de la Croix. Notons que ce sont les trois mêmes apôtres que Jésus invitera à l’accompagner à Gethsémani, au moment de son agonie. Ce n’est peut-être pas pour rien que cette solennité est célébrée quarante jours avant la fête de la Croix glorieuse: la transfiguration de Jésus nous prépare et nous aide à tenir devant les épreuves de la vie, de notre foi.
En effet, cette transfiguration, tout en révélant la gloire de Jésus-Christ, dans son corps transformé et rempli de splendeur, nous dit aussi notre destinée de fils de Dieu, promis à la Résurrection, malgré l’obscurité de la mort. C’est pourquoi il est bon d’entendre Pierre, qui a été à jamais marqué par cette expérience du Christ transfiguré, nous dire, dans la deuxième lecture de ce jour: «vous faites bien de fixer votre attention sur Lui, comme sur une lampe brillant dans un lieu obscur jusqu’à ce que paraisse le jour et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs». De fait, en nous donnant de faire l’expérience de sa gloire, le Christ nous dit encore aujourd’hui, comme il le fît aux trois disciples éblouis par sa transfiguration: «Relevez-vous et soyez sans crainte!». Oui, nous serons toujours debout et sans crainte, quelle que soit la situation dans laquelle nous serons plongés si nous avons toujours le regard fixé sur le Christ, notre salut et notre gloire. C’est là le sens de l’invitation à l’écouter qui nous est adressée par la voix qui s’est fait entendre lorsque la nuée lumineuse couvrit de son ombre les trois apôtres: «Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie: écoutez-le!».
Un dernier enseignement que nous pouvons tirer de l’Évangile de ce dimanche est le double mouvement qui encadre le récit: la montée vers le lieu de la transfiguration (qui inaugure le récit); et la descente vers la plaine, à la rencontre des hommes désemparés (comme le dit la suite du chapitre 17 d’où est tiré l’Évangile de ce jour). Ces deux mouvements indiquent ce que nous sommes appelés à vivre comme chrétiens. D’abord, la montée à la montagne de la rencontre et de l’expérience de la puissance de Dieu; et la descente vers les hommes, pour que cette expérience de Dieu soit libératrice de ceux qui nous entourent.
Prions donc le Seigneur pour que, comme Pierre, notre rencontre avec le Christ, dans l’Eucharistie et les autres sacrements, fasse de nous des hommes et de femmes transformés, qui apportent la paix, la consolation et la joie au monde.
AMEN
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