Sénégal: le projet d'organisation des JOJ 2026 présenté au Pape
Françoise Niamien - Cité du Vatican
«Nous avons eu l'honneur d'être reçus par le Pape François dans le cadre d'une mission conduite par Monsieur Mamadou Diagne Ndiaye, président du Comité national olympique et sportif sénégalais (Cnoss). L’occasion pour le Cnoss d’informer officiellement le Saint-Père de l'organisation de ce grand événement mondial, que sont les Jeux Olympiques de la Jeunesse, JOJ 2026 en se recommandant à ses prières pour la réussite d’un tel événement historique», a précisé Me Augustin Senghor, président de la Fédération sénégalaise de football.
«Le Sénégal accueillera le monde entier sur son sol. Nous avons besoin de soutien, aussi bien matériel, humain, que spirituel, pour la réussite cet événement. Il est pour nous, croyants, important de venir solliciter les prières du Saint-Père et de toute l’Eglise» a pour sa part indiqué Cécile Faye, secrétaire générale adjointe du Comité national olympique et sportif sénégalais.
«Sachant que le Pape est très attaché à la jeunesse, il était important pour le Président Macky Sall, qui nous a confié cette mission, de pouvoir lui présenter ce projet grandiose pour la jeunesse africaine et mondiale», a ajouté Me Senghor.
Tout en félicitant le Sénégal pour cette organisation, le Pape a remercié tous ceux qui s’engagent pour le développement de la jeunesse par le sport; car, selon lui, «le sport est éducatif».
Le Saint Père a de ce fait rassuré la délégation sénégalaise de ses prières pour la réussite de ces Jeux Olympique de la Jeunesse qui se dérouleront du 31 octobre au 13 novembre 2026, à Dakar, la capitale sénégalaise.
Dakar 2026, un événement historique
À travers le Sénégal, c’est tout le continent africain qui accueillera, pour la première fois de son histoire, des épreuves olympiques. Dakar avait été confirmé comme ville-hôte des quatrièmes Jeux Olympiques de la Jeunesse par le Comité International Olympique (CIO), en 2018.
«Le CIO, ayant constaté que l’Afrique est le seul continent qui n’avait pas encore accueilli les JOJ, C’est ainsi que le Président Thomas Bach avait suggéré que l'Afrique soit le continent hôte. une volonté qui avait enregistré les candidatures du Sénégal, de la Tunisie, du Botswana et du Nigeria», a expliqué Cécile Faye. La secrétaire générale adjointe du Cnoss estime qu’en 2018, le choix s’est porté sur le Sénégal tout d’abord pour sa stabilité politique, ensuite par le fait que le Président Macky Sall ait lancé le PSE, le Programme Sénégal Émergent en vue de la construction d’un Sénégal nouveau, portant notamment sur des projets d’avenir pour la jeunesse sénégalaise.
Pour Me Senghor, la tenue des prochains JOJ au Sénégal, est un appel à la jeunesse africaine au renforcement de la culture de la fraternité universelle, à travers des valeurs comme l'olympisme et l'universalisme, qui portent sur l'humanisme et qui sont tournées particulièrement vers la jeunesse.
«C’est un honneur pour notre pays», s'est réjouit le président de la Fédération sénégalaise de football. Cette organisation est, à ses yeux, «une symbolique très forte pour le Sénégal», qui est «le porte-drapeau de tout un continent pour signifier au monde que l'Afrique est là présente avec sa jeunesse par rapport aux enjeux d'avenir que constitue l'avenir de l'humanité». L’organisation des JOJ est aussi importante pour le Sénégal que pour tout le continent africain, a-t-il encore indiqué.
Les infrastructures d’accueil
Les JOJ de Dakar 2026 réuniront pendant 15 jours les meilleurs jeunes athlètes du monde, qui s'affronteront dans 35 sports.
Ces jeux se dérouleront dans trois villes: Dakar la capitale; Diamniadio, la nouvelle ville et Saly, sur la côte.
«Pour ce qui est des infrastructures d’accueil, le Sénégal est bien avancé tout est en cours de rénovation. Le pays sera prêt en 2026 pour accueillir tous les participants», a rassuré Mme Faye, tout en faisant remarquer que pour l'organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse, le CIO a souhaité qu'il n'y ait pas de gros d'investissements.
Le Comité préconise la rénovation des structures existantes et des installations temporaires, a-t-elle indiqué, en précisant que le stade du Sénégal, qui n'aura pas été construit pour les JOJ, accueillera néanmoins des compétitions.
Emboîtant le pas à la secrétaire générale adjointe du Cnoss, Me Augustin s'est félicite du fait que le Sénégal soit en plein boom en matière de construction d'infrastructures dans plusieurs de ces régions.
«Les jeux bénéficieront de ces infrastructures sportives destinées à la jeunesse. Aussi, nous sommes assez dotés en infrastructures d'accueil touristique et hôteliers. Les voies de communication sont en plein développement. Nous avons aussi le nouvel aéroport qui sera presqu’au cœur du village des Jeux », a encore révélé le président de la Fédération sénégalaise de football.
Les enjeux d'une telle organisation
Pour les organisateurs, les enjeux constituent, entre autres, la prise en charge et l’orientation de la jeunesse vers des activités qui lui permettront d’espérer pour l'avenir. «Ce sont les jeunes qui sont l’avenir de ce monde qui est en perpétuel mouvement et qui se posent de plus en plus de questions sur leur devenir», a fait remarquer Me Senghor.
Aussi a-t-il poursuivi, «c'est l'affirmation d'un pays qui cherche à travers le sport, à avoir un rayonnement et un impact positif non seulement sur le continent, mais surtout sur le monde entier, à travers l’organisation des JOJ».
«Et aujourd'hui, le Sénégal sera une référence dans ce domaine-là, parce que nous accueillerons les premiers Jeux, toutes catégories confondues», a encore déclaré l’avocat sénégalais pour qui l’organisation des JOJ est très importante pour son pays. Étant donné «que ces grandes organisations qui peuvent booster une économie, une société, tout en renforçant une stabilité et que le sport peut contribuer en tant que vecteur de paix à conforter».
La CAN 2023
Détenteur du titre de la Coupe d'Afrique des Nations de football 2022, le Sénégal ira défendre son titre, en janvier 2024, en Côte d'Ivoire.
Évoquant cette compétition continentale, Me Augustin Senghor, président de la fédération sénégalaise de football et par ailleurs premier vice-président de la CAF et vice-président de la commission d'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations, a salué les efforts qui ont été réalisés par la Côte d'Ivoire dans le cadre des préparatifs de cette Can 2023.
«Nous allons vers une compétition réussie parce les organisateurs sont pratiquement arrivés à boucler l'essentiel des travaux».
Nous avons eu une réunion du comité exécutif qui reste confiant que la Côte d'Ivoire sera à la hauteur de l’organisation de ce grand rendez-vous continental.
En outre, nous avons confiance en la qualité d’accueil de la Côte d’Ivoire qui est le pays de l’Akwaba. Nous estimons que cette CAN sera «une très belle fête de la fraternité» a encore déclaré le premier vice-président de la Confederation Africaine de Football, CAF.
Du point de vue sportif, Me Senghor espère que la CAN 2023 sera un grand moment de communion de l'ensemble du sport africain. Mais elle sera aussi une compétition disputée. Elle sera par ailleurs la CAN de la paix, de la fraternité.«Cette compétition sera, nous l’espérons, l’occasion de resserrer les liens, de cultiver cette fraternité ; et c'est l'Afrique qui gagnera»,a t-il soutenu.
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