Cameroun: des jeunes ont été sensibilisés à la gestion de l’environnement
Paule Valérie Mendogo - Edea
La protection de l’environnement est une préoccupation grandissante au Cameroun, au regard de la série d’éboulements survenus dans les villes de Yaoundé et Douala ces deux dernières années, des inondations à l’Extrême-Nord du pays, le réchauffement climatique, la pollution, les maladies hydriques et la gestion très insuffisante des ordures. Dans cette optique de contribuer à la gestion citoyenne de l’environnement, en formant surtout les jeunes, l’association Foi et Justice a organisé, à Bertoua à l'Est du pays, un salon national pour la protection de l’environnement.
Au terme de cette assise, le père Simon Valdez Ngah, coordonnateur national de l’association Foi et Justice, a exprimé sa satisfaction pour la «grande participation des jeunes avec qui nous avons travaillé durant une année et demie sur les techniques de recyclage et sur des mesures de protection de leur environnement immédiat». Les paroisses et les écoles se sont aussi beaucoup impliqués, a-t-il noté.
Dans des écoles, ne pas réduire la question environnemental au simple travail manuel
«Nous adressons un plaidoyer aux autorités administratives pour demander que le système éducatif camerounais puisse prendre en compte les techniques de recyclage», a déclaré le coordonnateur national de l’association Foi et Justice. La question environnementale ne doit pas être réduite au simple travail manuel, comme le nettoyage et le ramassage des ordures dans la cour de l’école, a-t-il ajouté. Son association plaide pour un renforcement des modules sur les questions environnementales en milieu scolaire. L’appel s’adresse aussi aux autorités ecclésiales, afin qu’elles prennent en compte, de manière pratique, les problématiques sociales. Le père Ngah suggère de dédier, par exemple, des années pastorales aux questions environnementales.
Éduquer et sensibiliser les jeunes aux questions environnementales
Trois exposés ont meublé ce salon. Le premier, sur l’importance de l’éducation et de la sensibilisation aux questions environnementales en milieu jeune; et le deuxième, sur la promotion d’une éthique environnementale en milieux scolaire et pastoral, à la lumière de Laudato Si, ont permis aux animateurs de s’approprier les réflexions du Pape François pour interpeller les participants face au désastre lié à la mauvaise gestion de «notre maison commune», cette terre qui nous a été léguée et que nous devons préserver pour les générations futures. Le troisième exposé s’est focalisé sur la gestion efficace des déchets et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles. Il est parti du constat selon lequel des tonnes d’ordures jonchent souvent certaines rues des grandes villes du Cameroun, de déchets non biodégradables qui accentuent la pollution de l’environnement.
Limiter l’utilisation des ressources non-biodégradables
Les participants ont convenu d’adopter, en guise de résolutions, le recyclage des ordures, la limitation au maximum de l’utilisation des ressources non renouvelables et le reboisement.
Le salon s’est clôturé dimanche 22 octobre par une foire-exposition d’œuvres d’art réalisées par des artistes, toutes orientées vers la prise de conscience écologique. Le père Simon Valdez Ngah a exprimé sa gratitude aux différentes délégations qui ont répondu à l’invitation en cette journée, aux religieux et religieuses et à la Conférence des Supérieurs majeurs du Cameroun. Il a particulièrement remercié Misereor, qu’il a désigné comme «notre partenaire principal, qui nous appuie». Le prêtre camerounais espère que ce projet pourra continuer avec les mêmes structures-cibles.
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