Cameroun: rentrée missionnaire des religieux de Douala
Paule Valérie Mendogo – Edea
Plus de 200 membres de congrégations religieuses et instituts séculiers œuvrant dans l’archidiocèse de Douala, au Cameroun, ont pris part à cette rencontre. Pour les participants, cette journée s’est inscrite dans une démarche synodale dans laquelle le Saint-Père engage aujourd’hui l’Église. Pour le père Vital Nkenlifack, supérieur général des Frères Missionnaires de Cana et Président de l’Union des religieux et religieuses de l’Archidiocèse de Douala, on devrait réapprendre «à être Église ensemble». «On peut prendre des initiatives individuelles, mais l’ Église est d’abord communion de communautés participant à la même mission. Associer les consacrés à ce que tous les autres membres de la famille diocésaine font, avec la particularité qui est la leur, ce serait une merveille», a-t-il poursuivi.
Renforcer la communion avec le diocèse de Douala
Parmi les activités adoptées par les personnes consacrées de l’archidiocèse de Douala pour la nouvelle année pastorale figure, en pole position, la rencontre avec l’archevêque de Douala, au sujet des modalités de communion organique de l’Église qui est à Douala. «Au cours de cette journée, nous sollicitons que le père archevêque nous explique les rapports entre l’Église et les Personnes consacrées. Mutuae relationes est le document de base qui organise ces rapports», ont précisé le père Donatien Bessala, missionnaire claretain et la sœur Virginie Tchuindjang, missionnaire croisée de l’Église. À cet effet, une journée de formation est prévue avec l’archevêque autour du thème: «Comment travailler en relation avec le diocèse et ne pas se sentir exclus».
«Nous, religieux, nous sommes appelés à servir le Seigneur partout où il nous envoie. J’appelle donc les religieux à continuer à vivre leur oui à l’exemple du grand oui de la Bienheureuse Vierge Marie, dans la modestie de ce oui, dans l’obéissance et la chasteté, ainsi que la pauvreté comme signe pouvant aider le monde à comprendre qu’on peut vivre dans la simplicité, avec l’essentiel, et être assez joyeux et épanoui», a ajouté le père Bessala.
Consolider la collaboration avec l’Eglise locale
Le père Charles Marie Houngbo, franciscain de l’Immaculée et vice-président de l’Union des religieux et religieuses de l’archidiocèse de Douala, a souligné la nécessité de rappeler les principes et la nécessité de la collaboration qui devraient toujours exister entre les religieux, les évêques et les prêtres dans les paroisses et sur le terrain de la pastorale. «Je voudrais dire merci au Saint-Père. Qu’il continue de promouvoir la vie religieuse dans le monde en général et en Afrique en particulier. Qu’il [ne cesse d’exhorter] les évêques, les curés et les prêtres diocésains, afin qu’ils comprennent la nature et le sens de la vie religieuse, en vue de créer une collaboration effective entre congrégations religieuses et évêques, et entre curés de paroisses, prêtres diocésains et religieux». Le père Houngbo a invité les religieux à demeurer ce qu’ils sont: des signes éloquents et prophétiques du Royaume dans le temps; des modèles par leur vie, pour les jeunes générations et le monde qui nous entoure; à montrer aux hommes d’aujourd’hui que les conseils évangéliques ne sont pas des légendes, mais des réalités que nous pouvons vivre.
L’engagement des religieux dans la pastorale des jeunes
Les religieux et le religieuses de l’archidiocèse de Douala ont pris aussi l’engagement de soutenir la pastorale de l’archevêque, notamment dans la réussite du synode triennal sur les jeunes.
Le Père Bessala a fait observer que, chaque année, les religieux accompagnent l’archevêque en essayant d’implémenter ses directives à l’endroit des jeunes, en les rassemblant et en créant des conseils pastoraux des jeunes en vue de les accompagner et de les soutenir dans leur combat pour le futur. Les jeunes sont aujourd’hui la cible d’un mouvement obscur qui vise à les couper de la morale et de la foi chrétienne, a-t-il déclaré. Il faut donc être proches d’eux pour partager leurs soucis et leur apporter notre contribution à la recherche des solutions, a-t-il indiqué.
Le père Nkenlifack a renchérit en ces termes: «de façon particulière, nous avons été très sensibles à l’appel de l’archevêque de Douala à l’accompagner dans la réussite du synode triennal sur les jeunes. Cette…démarche est très intéressante, car elle donne à voir combien les consacrés se déploient dans la pastorale des jeunes».
L’archevêque, Mgr Samuel Kleda, a présenté des axes précis pour l’apostolat auprès des jeunes en cette année pastorale. Les religieux devront donc inviter les jeunes à la rencontre avec le Christ, selon leurs charismes respectifs et les milieux. Un planning des activités qui vont meubler l’année pastorale a été fait au cours de cette rencontre, ainsi que l’élection des nouveaux membres du bureau.
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