La synodalité, une réalité présente dans l’Eglise du Tchad
Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican
La synodalité était l’une des propositions de la conférence épiscopale du Tchad pour ce synode, a indiqué Mgr Djitangar. L’archevêque de Ndjamena a exprimé sa fierté de voir que c’est ce thème qui fera objet de discussions au cours de la marche synodale qui s’est ouverte ce mercredi 4 octobre. Pour le prélat tchadien, «la synodalité» est une réalité présente dans la vie de l’Eglise de son pays, «parce que ce n'est pas, comme on le sent ici, quelque chose que nous avons perdu et que nous essayons de retrouver, mais c'est quelque chose qui est vécu chez nous». En partant de l’histoire, il a expliqué que, depuis l’époque du Concile Vatican, où ont été fondés certains diocèses au Tchad, en passant par l’Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques en 1994 et jusqu’à présent, «cette dynamique» est toujours vécue.
Le «dynamisme» de la synodalité dans l’Eglise du Tchad
Mgr Djitangar a expliqué comment «ce dynamisme» est vécu dans son pays: les processus de prises des décisions partent des communautés vivantes de base, des conseils paroissiaux, jusqu’à l’évêque, en passant par différentes commissions. Toute cette chaîne de consultations et de concertations est, pour lui, une organisation qui reflète déjà la synodalité, cette «marche d’ensemble» dans la pratique. Ce que l’Eglise du Tchad pourra faire avec ce synode, «c'est peut-être de théoriser davantage la pratique que nous sommes en train de vivre pour que nous puissions l'améliorer davantage, l'affiner davantage». L’archevêque de Ndjamena a donné comme exemple les retraites de carême, qu’il a qualifié «d’expérience de l'exode»: «On sort du village, ensemble pendant trois jours, on est à découvert et c'est là où l’on renoue les relations perdues, on essaie de se réconcilier, on essaie de s'instruire davantage sur la foi, on essaie de vivre un temps de prière plus intense et on essaie aussi de voir dans quelle direction aller. Et ce chemin que nous prenons, pour nous, c'est une expérience du vécu du Synode par anticipation».
L’Esprit Saint, protagoniste de la synodalité
Pour Mgr Djitangar, c’est l'Esprit Saint qui est le grand protagoniste de cette synodalité vécue, c’est lui qui «nous tire beaucoup plus en avant parce que nous sommes une église jeune qui n'a pas le poids de la tradition ou des habitudes de cléricalisme, d'organisation un peu fermée, mais c'est l'enthousiasme juvénile qui anime notre Église et qui fait que nous n'avons pas peur de l'avenir et nous attendons avec confiance les résolutions, ce qui sortira de ce synode».
Au Synode sur la synodalité, l’Eglise du Tchad est représenté par Nicolas Nadji Bab, évêque de Laï, dans la partie septentrionale du pays.
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