Méditation du 28ème dimanche Ordinaire A: «le vêtement de noce, c’est notre conversion du cœur»
Lectures: Is 25, 6-10a; Ps 22 (23), 1-2ab, 2c-3, 4, 5, 6; Ph 4, 12-14.19-20; Mt 22, 1-10.
Chers frères et sœurs, en ce 28e dimanche du temps ordinaire, le Seigneur nous invite à l’espérance et à une vraie conversion de cœur. Dans la première lecture, nous pouvons sentir la situation difficile que traversait le peuple d’Israël. À travers des paroles poétiques, le prophète Isaïe cherche à rassurer le peuple et à lui donner espoir. Le projet que présente le prophète est un projet d’ordre universel. Il annonce une intervention puissante de Dieu pour un monde nouveau ; un monde plus uni et plus pacifié où tous les peuples, malgré leurs diversités, s’essayeront à la même table. Isaïe annonce un monde dans lequel Dieu fera disparaître la souffrance et la mort. Il annonce un monde dans lequel le Seigneur lui-même essuiera les larmes sur les visages et effacera toute humiliation.
En voyant la réalité de nos vies, de nos familles ; la réalité de notre monde ou de nos pays, pouvons-nous croire à cette prophétie ? Les difficultés, la souffrance, la maladie, la mort, et les conflits inutiles nous assaillent souvent. Nous prions, nous demandons la grâce de Dieu. Mais des fois, Dieu semble sourd à nos appels. Quand donc viendra ce jour-là où nous pourrons dire: «voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés» (Is. 25, 9)?
Dans la deuxième lecture, nous voyons que la vie de Paul est loin d’être une succession de festins. Sa vie n’a pas toujours été rose. Et c’est d’ailleurs de la prison qu’il écrivait cette lettre aux Philippiens. Mais, il met tout son espoir dans le Seigneur, car, dit-il, «je peux tout en celui qui me fortifie» (Ph, 4, 13). Saint Paul nous donne une grande leçon. Il nous invite à être contemplatifs, et à voir la présence de Dieu dans nos vies, à travers nos moments de joie et de peine. Dieu nous invite toujours à sa table. Et nos malheurs, nos souffrances ne doivent pas nous rendre sourds à son appel. C’est ce à quoi nous appelle l’évangile de ce jour.
La parabole de ce dimanche nous interpelle sur notre rapport à Dieu et aux autres. À travers son enseignement, Jésus nous invite à devenir plus attentifs à la grâce de Dieu. Car, en nous recroquevillant trop sur nos malheurs ou notre amour propre, nous risquons de voir nous échapper la grâce de Dieu. Ne nous arrive-t-il pas d’être comme les invités de cette parabole ? Bien souvent, nous avons du mal à répondre aux invitations du Seigneur. Nous avons des excuses pour ne pas prier ou ne pas aller à la messe. Nous avons des excuses pour ne pas aborder clairement un problème relationnel ou un discernement. Nous avons toujours des excuses pour ne pas mettre fin à des conflits inutiles qui nous rongent. Nous avons des excuses pour ne pas répondre aux appels à la paix et à la réconciliation de nos frères et sœurs. Et si c’était là que le Seigneur nous attend?
Dans la deuxième partie de la parabole, on peut s’étonner de l’attitude du roi. Comment peut-il reprocher à un homme pris aux croisées des chemins de ne pas avoir l’habit de noce? De fait, si Jésus en parle, c’est qu’il y a là un enseignement à en tirer. En effet, Dieu vient à nous et nous fait appel quel que soit notre situation ou notre condition. Mais allant à Dieu, n’oublions pas de porter notre habit du baptême. Le vêtement de noce, c’est notre conversion du cœur. Si nous négligeons ce vêtement, nous risquons alors de subir le sort de cet homme. En ce jour du Seigneur, demandons la grâce de l’espérance et de la vraie conversion de cœur.
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