Cameroun: l’inculturation au centre de la pastorale à Bertoua
Paule Valérie Mendogo et Marie José Muando - Bertoua et Cité du Vatican
«L’Évangélisation reste notre première et principale préoccupation. Nous voulons que la Parole de Dieu s’enracine partout. En d’autres termes, il s’agit d’annoncer, de manière plus engagée, la Bonne Nouvelle dans tous les diocèses.» c’est ce qu’a affirmé Mgr Joseph Atanga, archevêque de Bertoua. À l’issue de la 80ème Assemblée provinciale qui s'est tenu du 21 au 23 novembre, la Conférence épiscopale provinciale de Bertoua qui réunit les évêques de Doumé-Abong Mbang, Bertoua, Batouri et Yokadouma, s’est dit convaincue du rôle principal que joue la culture pour une évangélisation en profondeur. Du dire des évêques et de leurs plus proches collaborateurs sur la pastorale d’ensemble, la lutte contre la pauvreté et pour l’amélioration des conditions de vie des ouvriers apostoliques et celles des populations, en particulier dans le diocèse de Yokadouma, est un impératif.
La formation comme un lieu d’inculturation de l’Évangile
Les évêques se sont également penchés sur la question de la qualité de la formation du clergé. L’évêque de Batouri, Mgr Marcellin Marie Ndabnyemb, a formulé le souhait d’avoir «des prêtres debout, connectés totalement à Jésus Christ, des prêtres capables de relever les défis qui se posent». Quelque 140 futurs prêtres sont en formation au Grand séminaire Notre-Dame-de-l’Espérance de Bertoua. Ils viennent du Cameroun, du Gabon et de la République centrafricaine. L’équipe des formateurs s’est engagé à leur offrir un témoignage de vie éloquent au quotidien. En plus de la formation humaine, intellectuelle et spirituelle, l’accent a été mis aussi sur la formation pastorale. L’aspect culturel sera mis en valeur. Les évêques ont fait remarquer combien la connaissance de l’homme dans sa dimension socio-culturelle reste un atout nécessaire à la formation du clergé.
Renforcer l’autonomisation et la formation inclusive au projet
Entre autres informations partagées lors des travaux de cette 80e Assemblée des évêques de la province ecclésiastique de Bertoua, notre correspondante Paule Valérie Mendogo évoque l’éveil des vocations sacerdotales dans le diocèse de Yokadouma, tandis que l’archidiocèse de Bertoua se prépare à clôturer son synode diocésain ainsi que le jubilé de ses 40 ans d’existence. Les festivités sont prévues du 2 au 8 décembre. L’institut universitaire catholique de Bertoua a revu à la baisse le montant de la pension universitaire afin de permettre aux enfants issus des familles démunies de bénéficier aussi de l’enseignement supérieur. Cette institution a mis sur pied des ateliers de renforcement des capacités sur l’éducation inclusive. Son projet de tutorat avec le Grand Séminaire Notre-Dame-de-l’Espérance de Bertoua est en bonne voie, de même que le partenariat avec Microsoft, en vue d’ouvrir une filière informatique. Les évêques ont déclaré satisfaisante la gestion financière des institutions provinciales, tandis que les réflexions sur leur autonomisation se poursuivent.
Un temps d’action de grâce au Seigneur pour ses bienfaits
Lors de leurs célébrations eucharistiques, les évêques de la province ecclésiastique de Bertoua ont remercié le Seigneur pour la vie et les œuvres de Mgr Roger Pirenne, archevêque émérite de Bertoua, rappelé à Dieu le 6 août dernier à Yaoundé, à l’âge de 88 ans. Ils se sont également réjouis pour Mgr Jan Ozga, évêque de Doumé Abong Mbang, fait officier de l’Ordre de la valeur le 20 mai dernier par le président de la République Paul Biya. Dans le registre des jubilations ont également figuré la célébration des 25 ans de service des sœurs Pallottines dans l’archidiocèse de Bertoua, et la floraison de la paroisse Notre-Dame-de-l’Assomption de Nguelemendouka qui a donné naissance à deux communautés, Nka centre et Azomekout.
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