Elections à Madagascar: avancer dans la paix, malgré les anomalies
Vatican News
Les malgaches sont en attente des résultats du premier tour des élections présidentielles du 16 novembre. Malgré les faits «anormaux» relevés par les observateurs, l’Eglise compte suivre une ligne dans la période postélectorale: éduquer la population à la liberté et à la conscience pour le bien et le développement du pays. C’est ce qu’a révélé Mgr Fulgence Rabemahafaly, évêque de Fianarantsoa, au centre-est de la grande Ile; et président de la Commission épiscopale malgache des communications. Le prélat appelle à avancer malgré de nombreuses difficultés.
Des élections entachées d’anomalies
En faisan l’évaluation du déroulement des dernières élections présidentielles, l’archevêque de Fianarantsoa a souligné qu’«il y avait eu beaucoup de faits anormaux». Il a expliqué que «beaucoup d'informations indiquent qu'il y avait eu beaucoup de dépenses au niveau candidats et la population en profitait pour avoir des t-shirts, de l'argent. Mais est-ce qu'ils sont vraiment convaincus, on ne sait pas». Des doutes persistent également sur la transparence du scrutin.
La position des évêques: avancer toujours!
Malgré les problèmes évidents, Mgr Rabemahafaly a rapporté que les évêques ont «jugé que c'est mieux d'avancer toujours, parce que si vraiment, on est un pays indépendant, pourquoi entrer toujours dans une situation de transition, c'est pas bon». C’est pourquoi les évêques ont insisté sur l’organisation des élections tout en veillant à «encourager les gens à voter selon leur conscience et quitte à pouvoir obtenir un président accepté par la nation».
L’appel à la paix
Mgr Rabemahafaly a invité le peuple malgache à éviter tout désordre et tout conflit national. Car «c'est toujours maléfique. Donc autant que possible, on avance pour la paix et pour le développement du pays». Dans cette optique, le prélat a soulevé la nécessité de faire place au dialogue et à l’échange. En cette période post-électorale, l’Eglise se sent plus que jamais responsable de promouvoir la paix et la justice. Elle s’efforce de s’acquitter de sa mission par l’accompagnent et l’éducation.
L’urgence d’éduquer les consciences
Dans la situation actuelle que traverse le pays, Mgr Rabemahafaly a indiqué que l’Eglise considère l’éducation comme une tâche prioritaire et essentielle. Il a jugé fondamental de «promouvoir l'éducation des consciences, l'ouverture de l'esprit et l'éducation chrétienne». Mais en plus de ce devoir de «conscientisation», l’Eglise travaille aussi beaucoup pour l’environnement dans un pays aux prises avec les cyclones et de de plus en plus menacé par les feux de brousse entre autres. Les jeunes surtout sont au cœur de cette attention.
Aux jeunes, appel à l’espérance
A quelques jours de la célébration de la journée internationale de la jeunesse, Mgr Rabemahafaly a demandé aux jeunes de garder l’espérance. A ce propos, il a renvoyé au «message du Saint-Père qu'il faut bien lire».
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