L’église ivoirienne appelée au service des plus démunis à l’image du Christ pauvre
Vatican News avec Marcel Ariston Blé – Abidjan (Côte d’Ivoire)
A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des pauvres au niveau des paroisses ivoiriennes, plusieurs dons ont été offerts aux personnes démunies, marginalisées, malades et détenues. «Porter une attention soutenue aux périphéries», tel est l’appel que le père Abékan a lancé aux chrétiens de la Côte d’ivoire dimanche 19 novembre 2023 au cours de la messe présidée par Mgr Raymond Ahoua, évêque de Grand-Bassam.
Assister les personnes en difficultés
«Cette journée est pour nous, une occasion d’entendre la voix de Dieu qui dit, j’ai eu faim, vous ne m’avez pas donné à manger, j’ai eu soif, vous ne m’avez pas donné à boire, vous ne m’avez pas habillé, donc de nous réveiller pour que nous soyons plus regardants par rapport à tous nos frères et sœurs qui souffrent», a exhorté le père Abékan en invitant les fidèles à porter un regard sur les plus démunis.
Poursuivant son homélie, le prêtre a indiqué que les vrais pauvres sont ceux qui ne reconnaissent pas la présence de Dieu dans leurs vies, qui n’accueillent pas Jésus-Christ ayant vécu dans la pauvreté pour nous enrichir de l’amour de Dieu. «Et les vrais pauvres, c’est tous ceux qui gardent tout pour eux, qui ont les mains, le cœur, yeux, les oreilles fermées et tant pis pour ceux qui souffrent», a-t-il précisé en appelant les chrétiens ivoiriens au changement d’attitude envers leurs frères et sœurs, qui sont également des enfants de Dieu comme eux.
Les pauvres, membres de la famille humaine et sociale
Mgr Ahoua, s’exprimant au terme de la messe, a exhorté les fidèles à considérer les pauvres comme des membres de la race humaine et sociale. «C’est au nom de cette fraternité universelle et chrétienne que le Christ nous invite à jeter notre regard sur les pauvres qui sont membres de notre famille humaine, sociale», les a-t-il exhortés.
La pauvreté, un manque à gagner pour notre bien-être
L’évêque a souligné, par ailleurs, que la pauvreté peut revêtir plusieurs aspects, non seulement penser à celui qui n’a ni à manger ni à boire. «En prenant en exemple la Côte d’Ivoire qui a entre 30 et 40% d’analphabètes, c’est une grande pauvreté. Ce sont peut-être des personnes qui n’ont pas accès à beaucoup de choses dont les autres profitent», a-t-il expliqué avec regret car, selon lui, «l’ignorance peut conduire à des situations déplorables et catastrophiques».
Hormis cette dimension, Mgr Ahoua a mentionné la question relative à la santé. Pour lui, «celui qui ne peut pas se soigner, vit dans une certaine pauvreté. Vous avez aussi la question humaine et sociale. Si vous avez des milliards, et que ceux qui vous soignent de façon professionnelle ne vous manifestent pas, par exemple, l’affection que vous pouvez avoir d’un ami, d’un parent; ce manque d’affection est aussi une pauvreté», a poursuivi le prélat, affirmant que la pauvreté peut être comprise dès lors comme «un manque à gagner pour notre bien-être».
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