Méditation du 32è dimanche Ordinaire A: la prière est l’huile qui nous garde éveillés

Lectures: Sg 6, 12-16         Ps 62 (63), 2, 3-4, 5-6, 7-8     1 Th 4, 13-18     Mt 25, 1-13

Les textes d’aujourd’hui nous invitent à la vigilance, à rester en communion permanente avec Dieu. C’est une source de joie et de bonheur comme le psalmiste l’exprime bien: «Ton amour vaut mieux que la vie: tu seras la louange de mes lèvres! Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom…la joie sur les lèvres, je dirai ta louange…Oui, tu es venu à mon secours; je crie de joie à l’ombre de tes ailes».

Mais comment rester en communion permanente avec Dieu? Jésus nous l’enseigne dans sa parole: tenir notre lampe allumée nécessite de l’huile. Des dix jeunes filles invitées aux noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux, cinq étaient insouciantes et n’avaient pas prévu d’huile en réserve; cinq étaient prévoyantes et avaient prévu de l’huile en réserve au cas où l’époux arriverait en retard. L’huile qui ne doit jamais manquer, c’est la prière. Si nous ne disposons pas de cette huile, quand nous n’en avons pas, notre lampe s’éteint, nous devenons, pour utiliser un langage courant, «déconnectés de Dieu».

En effet, maintenir une vie de prière quotidienne nous permet de rester en éveil spirituel, le regard rivé sur Dieu qui nous guide et nous inspire dans nos décisions, nos paroles et nos actions quotidiennes. Nous sentons la présence de Dieu qui nous vivifie au quotidien, nous sentons l’amour de Dieu qui nous étreint au quotidien jusqu’au moment de la rencontre ultime avec Lui.

Certes, sur ce chemin, l’adversité ou les difficultés ne manquent pas et ne manqueront jamais. Elles existeront toujours, provenant de notre propre vulnérabilité ou des comportements d’autres personnes. A l’instar de dix jeunes filles qui doivent faire face au retard de l’époux. Le retard de l’époux ne dépendait pas d’elles, mais elles devaient gérer ou affronter cette situation. Dans la gestion du retard de l’époux, l’huile a fait la différence. La vie de prière fait la différence dans la gestion quotidienne des événements et des défis qui se présentent à nous.

Nous trouvons le même enseignement dans l’épisode évangélique de Matthieu 14, 22-33 qui nous raconte que Jésus marche sur les eaux et invite saint Pierre à faire de même en venant vers lui. Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, il commençait à enfoncer. Qu’est ce qui s’est passé au juste?  Pierre a détourné son regard de Jésus, un instant, juste un petit instant, pour s’attarder sur la force du vent, et la peur l’a submergé.  Ainsi, notre vie peut basculer en un instant, en un petit instant de manque d’éveil spirituel. Et qu’est qui arrive?  Les tracas quotidiens, l’adversité, les difficultés humaines familiales, relationnelles ou professionnelles… nous submergent et nous devenons «abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance» comme dit bien saint Paul dans la deuxième lecture, dans sa Lettre aux Thessaloniciens.

         Aujourd’hui Jésus nous invite à demeurer vigilants dans la prière, à rester en communion spirituelle avec lui afin de cheminer quotidiennement avec lui. Cette invitation est peut-être une occasion opportune qui nous est gracieusement donnée pour faire le point sur notre relation quotidienne avec le Seigneur! Où en sommes-nous dans notre vie de prière? Est-ce que nous consacrons un peu de temps à Dieu, un petit moment de rencontre et de conversation, face à face, dans la trame de notre vie quotidienne? Demandons au Seigneur la grâce de nous éclairer et de nous donner la force de renforcer ou de recommencer à cheminer quotidiennement avec LUI.