Cameroun: le séminaire de Bambui célèbre ses 50 ans

Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican avec Paule Valérie Mendigo - Édéa

Le grand séminaire saint Thomas d’Aquin qui forme les futurs prêtres est situé dans la province ecclésiastique de Bamenda, région du Nord-Ouest du Cameroun a été fondée le 3 décembre 1973. Les festivités marquant le cinquantenaire de son existence ont été clôturées le 1er  décembre, au cours d’une messe solennelle présidée par le nonce apostolique au Cameroun et en Guinée Équatoriale, Mgr José Avelino Bettencourt.

Une occasion d’action de grâce

Au cours de cette messe de jubilé qu’il a présidée, Mgr Bettencourt Bettencourt a invité le peuple de Dieu à bénir le Seigneur pour le don du grand séminaire saint Thomas d’Aquin de Bambui et pour la générosité des nombreuses personnes qui y ont été formées, et qui rendent manifestes, au quotidien, la bonté et la miséricorde de Dieu dans leurs différents milieux de vie.

Dans son discours marquant l’ouverture de cette célébration, Mgr Charles Sengka Berinyui a salué la présence du nonce apostolique, considérant comme une marque expressive de la sollicitude paternelle et de la proximité spirituelle réconfortante du Pape François, pour le peuple de Dieu qui est dans la province ecclésiastique de Bamenda. Dans son homélie au cours de cette messe, Mgr Andrew Nkea, archevêque de Bamenda et président de la Conférence épiscopale nationaledu Cameroun, par ailleurs président de la Conférence des évêques de la Province ecclésiastique de Bamenda, a noté que, pendant ces cinquante dernières années, «ce qui a été semé comme une graine de moutarde est devenu, par la grâce de Dieu, un grand arbre avec toutes sortes d’oiseaux venant se percher sur ses branches». En effet, le grand séminaire Saint Thomas d’Aquin de Bambui a formé à ce jour 1.355 séminaristes, parmi lesquels 791 sont devenus prêtres, 7 évêques et 52 diacres, pour un total de 843 membres du clergé. Selon Mgr Nkea, cette institution a également produit «des laïcs dévoués et engagés, qui sont de bons  citoyens, des parents responsables, et des chrétiens catholiques pratiquants». Il a cependant précisé qu’il ne s’agit pas de célébrer des prouesses humaines, mais la bienveillance de Dieu pour son peuple, rappelant le psalmiste, «non pas à nous Seigneur, non pas à nous, mais à ton nom donne la gloire».

Messe marquant les 50 ans du grand séminaire saint Thomas d'Aquin de Bangui au Cameroun

Les fidèles invités à contribuer au fonctionnement du séminaire

Poursuivant, l’archevêque de Bamenda a rappelé l’appel des évêques de Buea et Bamenda, dans une lettre adressée à tous les fidèles du Christ le 3 décembre 1973, exhortant à contribuer au fonctionnement du séminaire. Mgr NKEA a réitéré cet appel, affirmant qu’«on ne commence pas un grand séminaire pour ensuite demander au gouvernement d’assurer son fonctionnement». Pour le prélat, «la responsabilité principale incombe aux fidèles». Par ailleurs, le président de la Conférence épiscopale camerounaise a conclu son homélie en remerciant les fidèles pour leur générosité et leur engagement en communiquant quelques recommandations de la première phase des travaux du Synode sur la synodalité, principalement en ce qui concerne la lutte contre le cléricalisme.

La cérémonie de clôture de l’année jubilaire a été marquée par la présence massive des autorités ecclésiales de la province ecclésiastique de Bamenda. On a également noté la participation des autorités administratives, traditionnelles, civiles et militaires,  les représentants des Églises presbytériennes et baptistes, les formateurs, les prêtres, les personnes consacrées, les amis et les invités.

Notons que ce grand séminaire a été fondé durant le pontificat du pape Paul VI, et grâce à l’inspiration et à l’initiative de Mgr Paul Verdzekov. Le 3 décembre 1973, l’institution s’ouvrait avec 12 séminaristes parmi lesquels 9 sont devenus prêtres.

Parmi les séminaristes de Bambui, on compte aussi les étudiants venant des autres diocèses du Cameroun, du Congo, de Centrafrique et du Tchad, sans compter les membres des congrégations religieuses. Cette année l’institution a également accueilli des séminaristes venant des États-Unis.