Chili: après l'échec du référendum, les évêques appellent à tourner la page
Plus de 15 millions d’électeurs chiliens étaient appelés à voter par référendum, dimanche 17 décembre, pour la seconde fois en un peu plus d’un an, pour remplacer la Loi fondamentale en vigueur depuis la dictature d’Augusto Pinochet.
Selon les résultats partiels publiés par le Service électoral, le contre l’a emporté par 55,75% des voix, tandis que le pour a obtenu 44,25%, après dépouillement de 99% des votes.
La conférence épiscopale chilienne (CEC) a publié tard dans la soirée dimanche 17 décembre une note appelant à accepter le choix, résultat d'un processus «pleinement démocratique». Et d'inviter à tourner la page, en recherchant enfin de larges accords.
Dépasser la polarisation et la fragmentation du pays
Le pays, lit-on dans la note, a connu deux processus constitutionnels en peu de temps, qui se sont soldés par le rejet du texte proposé. «Nous pensons que la majorité des Chiliens apprécient les accords et le large consensus sur les questions sociales et politiques et attendent de leurs dirigeants qu'ils poursuivent dans cette voie. Ces dernières années ont été caractérisées par la polarisation et la fragmentation, qui ont conduit la population à s'éloigner et à dévaloriser la vie politique, ce qui n'est pas bon pour notre démocratie», poursuivent les évêques.
L’épiscopat réitère sa déclaration du 16 novembre: «Nous devons être plus déterminés à avancer ensemble, en relevant d'urgence les défis sociaux et politiques auxquels le Chili est confronté, au-delà de nos différences légitimes et de la pluralité de nos points de vue».
Les défis urgents pour la société chilienne
Pour les évêques, «parmi les défis que le pays doit relever de toute urgence, il y a sans aucun doute les questions de sécurité, de santé, de pensions, de croissance économique, d'éducation et tout ce qui contribue à créer un climat de plus grande paix et de relations plus justes entre nous. Face à ces défis, la réponse des dirigeants politiques ne peut être de vivre en désaccord les uns avec les autres, mais de parvenir à des accords qui profitent à tous, en particulier aux plus pauvres et aux plus délaissés», ont-ils exhorté.
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