Côte d’Ivoire: l’ITCJ, 20 ans au service de l’Église
Vatican News avec Marcel Ariston Blé (Abidjan - Côte d’Ivoire)
Porté sur les fonts baptismaux le 06 septembre 2003, l’Institut de théologie de la Compagnie de Jésus (ITCJ) offre une formation théologique qui prépare à un ministère nourri de savoir, selon l’exigence ignatienne. Sa mission principale est d’offrir une formation qui établisse un dialogue critique entre la théologie et la culture humaine à partir des expériences concrètes.
La messe d’action de grâce marquant son jubilé de porcelaine a été présidée par le nonce apostolique en Côte d’Ivoire, en présence du corps professoral et des étudiants de cet institut.
C'était l'occasion pour Mgr Rueda de les inviter à méditer sur trois caractéristiques que, selon lui, doivent avoir les théologiens qui veulent travailler, pour la plus grande gloire de Dieu.
Témoins de la prière
La première caractéristique, selon le nonce apostolique, est d’être «un témoin de la prière». Mgr Rueda a indiqué que «l’étude et la pensée théologique, ne commencent pas dans les bibliothèques, les encyclopédies» mais plutôt «à genoux devant le Saint-Sacrement». Il a cité le Pape François qui affirmait que «le Seigneur ne nous a pas laissés des manuels de théologie mais l’Esprit Saint qu’inspire la théologie, qui est une connaissance sapientielle non pas abstraite, idéologique mais spirituelle élaborée à genoux, imprégnée d’adoration et de prière».
Témoins efficaces
La deuxième caractéristique, a-t-il souligné, est celle d’être «des témoins efficaces dans l’annonce de l’Evangile », c’est-à-dire avoir «une connexité entre l’enseignement donné et la foi pratiquée». «Notre témoignage sera efficace, notre étude crédible s’il y a une cohérence entre ce que nous connaissons par notre intelligence et la vie de foi que nous menons » a-t-il conseillé.
Aux yeux du diplomate du Saint-Siège, le théologien doit être le témoin de ce qu’il annonce. «Le travail du théologien n’est pas simplement de réaliser une étude, mais il doit être le reflet de la vie de foi».
Témoins de l’espérance
Dans un monde secoué par beaucoup de vents contraires, le représentant du Saint-Père a exhorté les théologiens de l’ITCJ à être des témoins de l’espérance. En terminant son exhortation, Mgr Rueda les a invités en à se saisir de ces trois caractéristiques pour «être des témoins efficaces de prière et de l’espérance pour être de bon théologiens».
Après 20 années d’existence et de formation théologique, de l’avis du père Aurélien Folifack, directeur de l’Institut de théologie de la Compagnie de Jésus, il était nécessaire de marquer un arrêt pour regarder le passé afin de pouvoir mieux se projeter dans l’avenir», a-t-il dit.
Faire connaitre davantage l’ITCJ, le plus grand défi à relever
Se félicitant de ces deux décennies d’existence et de formation théologique, le père Aurélien Folifack a indiqué que le plus grand défi de l’ICTJ aujourd’hui est la question du personnel enseignants. «Le nombre de programmes que nous avons créés pour rendre ce service d’Eglise en direction de la société nécessite un plus grand nombre de formateurs».
À cela s’ajoute «celui de trouver des étudiants du monde pour nos programmes de master qui ne sont pas connus. En clair le plus gros défi, c’est de faire connaître l’institution», a confié le prêtre jésuite.
Pour cette année académique 2023-2024, l’Institut accueille 117 étudiants. En 20 ans d’existence, l’ITCJ en a formé 574.
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