Le diocèse de Québec célèbre ses 350 ans d'histoire
Entretien réalisé par Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Des milliers de fidèles sont attendus ce vendredi 8 décembre à la cathédrale de Québec pour l'ouverture de la Porte Sainte, une cérémonie qui marque le coup d'envoi d'une année de festivités pour commémorer les 350 ans du diocèse. Un événement très attendu pour faire mémoire de la riche histoire spirituelle de ce diocèse, qui fut l'un des plus vastes de la planète. Lors de la prière de l'Angélus de ce vendredi, François a adressé ses salutations aux fidèles du diocèse de Québec, en précisant que ce dernier a été «le premier diocèse fondé au Canada».
Si la première phase d’implantation de l’Église en Nouvelle-France remonte à 1615, en 1658 le Pape Alexandre VII érige la Nouvelle-France en vicariat apostolique et y nomme François de Laval comme vicaire apostolique. Ce n'est qu'en 1674 que Québec est élevé au rang de diocèse. Mgr de Laval devient alors premier évêque de la Nouvelle-France. L'histoire du diocèse de Québec sera ensuite jalonnée de saints et de bienheureux, religieux ou laïcs, encore très populaires aujourd’hui, comme Marie de l'Incarnation ou Marie-Catherine de Saint-Augustin.
Une Porte Sainte octroyée par Benoît XVI
À l’occasion du 350e anniversaire de la paroisse Notre-Dame de Québec en 2014, le Pape Benoît XVI autorisait la paroisse à construire une Porte Sainte dans la basilique-cathédrale. Il s'agit de la seule Porte Sainte dans toute l'Amérique du Nord. Sur sa façade en bronze figure un Christ aux bras ouverts, comme pour montrer que chacun est accueilli. Car si ce grand jubilé du diocèse canadien est l'occasion de se pencher sur le passé de cette histoire féconde, il a aussi pour objectif de rappeler combien l'Église de Québec reste missionnaire, dans une société de plus en plus sécularisée.
«Lorsque notre diocèse a été fondé, il était l'un des plus grands au monde» rappelle le cardinal Gérald Cyprien, archevêque de Québec, depuis les studios de Radio Vatican. «Il couvrait tout le Canada, même si on n'avait pas les moyens de nous rendre jusqu'au Pacifique et jusqu'en Louisiane, dans le sud des États-Unis».
Pour l’archevêque de Québec, ces 350 ans permettent de rappeler combien le diocèse est né d'un élan missionnaire, initié par les personnes «qui ont été fortement engagées dans la construction de cette nouvelle terre, de ce nouveau pays». Une Église, qui a connu des épisodes sombres dans son histoire, mais qui a aussi contribué au fil des siècles, à l'éducation, aux soins de santé ou au service des plus pauvres.
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