Au milieu des souffrances, les patriarches de Jérusalem espèrent la paix de la Nativité
Delphine Allaire – Cité du Vatican
Comme chaque année à l'occasion de la célébration de Noël, les treize patriarches et chefs des Églises représentées à Jérusalem ont signé un messsage commun. La terre du Christ éprouvée par la violence de la guerre ces deux mois et demi écoulés a entraîné «des souffrances inimaginables pour des millions de personnes dans notre Terre Sainte bien-aimée», affirment les patriarches, affligés par «les horreurs incessantes» et «la misère et le chagrin inconsolable d'innombrables familles de la région». «Pour ceux qui sont pris au milieu de ces circonstances désastreuses, l'espérance semble lointaine et hors de portée.»
Le premier Noël n'était pas éloigné d'aujourd'hui
Les chefs des treize Églises chrétiennes rappellent pourtant que c’est aussi dans un tel monde que notre Jésus lui-même est né pour donner de l'espérance. «Ici, il faut se rappeler que lors du premier Noël, la situation n'était pas très éloignée de celle d'aujourd'hui. La Vierge Marie et saint Joseph ont eu du mal à trouver un lieu pour la naissance de leur fils. On tuait les enfants. Il y avait l'occupation militaire. Et la Sainte Famille s'est retrouvée déplacée en tant que réfugiée. À l'extérieur, il n'y avait aucune raison de célébrer autre chose que la naissance du Seigneur Jésus», soulignent-ils, mettant en avant l’apparition de l’ange aux bergers, en dépit du péché et de la tristesse, pour annoncer un message d'espérance et de joie au monde entier.
«Dans l'incarnation du Christ, le Tout-Puissant est venu à nous afin de nous sauver, de nous racheter et de nous transformer. Tel est le message divin d'espérance et de paix que la Nativité du Christ inspire en nous, même au milieu de la souffrance», assurent les patriarches de la Ville trois fois sainte. En effet, le Christ lui-même est né et a vécu au milieu de grandes souffrances.
L'espérance s'étendra de Jérusalem aux extrémités de la terre
Une nouvelle fois à l’approche de la Nativité, ils dénoncent toutes les actions violentes et demandent qu'il y soit mis fin. Les responsables chrétiens de Jérusalem exhortent les habitants de Terre Sainte et du monde «à travailler sans relâche pour soulager les affligés et pour instaurer une paix juste et durable sur cette terre qui est également sacrée pour les trois religions monothéistes».
«C'est ainsi que l'espérance de Noël naîtra à nouveau, en commençant par Bethléem et en s'étendant de Jérusalem jusqu'aux extrémités de la terre, réalisant les paroles réconfortantes de Zacharie, ‘’pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort, pour conduire nos pas au chemin de la paix’’», ont-ils conclu.
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