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Méditation du 4è dimanche Ordinaire, B: «L’attachement à Dieu est une priorité»

Le père jésuite Jean Paul Savi nous introduit à la méditation, avec les lectures du quatrième dimanche du Temps ordinaire, de l’année liturgique B.

Lectures: Dt 18, 15-20        Ps 94 (95), 1-2, 6-7abc, 7d-9       1 Co 7, 32-35     Mc 1, 21-28

 

Chers frères et sœurs, en ce 4e dimanche du temps ordinaire, les textes de la liturgie nous invitent à nous recentrer sur ce qui est essentiel dans notre vie chrétienne, c’est-à-dire notre union à Dieu.

La première lecture nous présente une expérience du peuple d’Israël au mont Horeb. En effet, rassemblé au pied de la montagne, le peuple avait entendu la voix de Dieu qui parlait à Moïse. Si cette expérience fut un émerveillement, elle n’a pas manqué de susciter aussi une peur, car personne ne peut entendre la voix de Dieu sans mourir. Pris de peur, le peuple déclara: «je ne veux plus entendre la voix du Seigneur mon Dieu, [car] je ne veux pas mourir» (Dt, 18, 16). Mais l’enjeu ici, c’est que le peuple risque de ne plus être en contact avec la Parole de Dieu et finalement d’écouter de faux prophètes. Face à cette menace, Dieu promit de susciter au milieu d’eux un prophète comme Moïse, qui parlera en son nom.

Cette expérience du peuple d’Israël nous interpelle, car, dans notre monde d’aujourd’hui, nous avons beaucoup de faux prophètes, des vendeurs d’illusions et des flatteurs. Dans notre propre vie, nous avons aussi de faux prophètes qui nous manipulent. Mais sachons écouter le vrai prophète, même si cela peut être difficile pour nous. Encore aujourd’hui, Dieu suscite parmi nous des prophètes. Sachons les reconnaître pour être plus à l’écoute de Dieu, afin d’être plus unis à Lui.

Dans la deuxième lecture, saint Paul insiste sur ce point. Il nous invite à nous attacher à Dieu sans partage. L’enjeu ici est que notre temps est limité. Notre vie sur terre n’est pas éternelle. Il nous revient donc de mieux soigner notre relation à Dieu et notre rapport aux autres. Au-delà de nos états de vie, qu’on soit marié ou célibataire, religieux ou laïc, ce qui importe est notre attachement à Dieu. C’est une priorité absolue pour tout chrétien. Mais quel est aujourd’hui l’état de notre relation à Dieu et aux autres? Il nous arrive de nous préoccuper tellement de nous-mêmes et de tant de choses que nous n’avons plus du temps pour Celui-là même qui donne tout son sens à notre existence. Nous avons tellement de choses à faire que nous négligeons la prière, la messe, la bonne relation entre nous. Nous sommes appelés à nous convertir, car notre mission aujourd’hui, c’est d’être des témoins de Jésus-Christ parmi nos frères et sœurs.

L’évangile de ce dimanche nous fait penser à la promesse de Dieu dans la première lecture. Jésus se révèle comme le prophète annoncé à Moïse. Son enseignement est nouveau, et ses contemporains en étaient émerveillés: «car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes» (Mc 1, 22). L’évangéliste Marc nous fait voir ici une rupture et une nouveauté. Avec Jésus, notre histoire n’est plus la même. Sa parole nous libère. Jésus se révèle ainsi comme un prophète puissant en acte et en parole. Par la parole, Jésus délivre l’homme possédé par des esprits impurs. La contemplation de cet épisode nous interpelle. Nos paroles sont-elles des paroles qui libèrent et qui délivrent? En tant que disciples du Christ, nous sommes appelés à annoncer Jésus, la Parole de Dieu. Si nos paroles ne peuvent pas produire la paix et la joie, inutile qu’elles franchissent nos lèvres. Dans notre monde marqué par la haine, la violence, l’égoïsme, une parole qui donne vie et espérance n’est plus que jamais nécessaire.

En ce dimanche, que le Seigneur nous donne la grâce de nous attacher à Lui afin que nos paroles deviennent des paroles qui libèrent et qui encouragent. Amen!

Suivre la méditation proposée par le père Jean Paul Savi, SJ

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27 janvier 2024, 12:40