Méditation du dimanche de la Parole de Dieu: «Convertissez-vous et croyez à l’Évangile»
Lectures: Jon 3, 1-5.10; Ps 24 (25), 4-5ab, 6-7bc, 8-9; 1 Co 7, 29-3; Mc 1, 14-20
Bien Chers Frères et Sœurs, «Les temps sont accomplis: le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’Évangile» (Mc 1, 15).
En ce dimanche, dédié à la Parole de Dieu, retentit à nos oreilles cet appel à la conversion. L’idée traverse les différentes lectures de ce jour. La première lecture nous en parle: la mission de Jonas est celle d’appeler les gens de Ninive à la conversion. Et la réponse des habitants de cette grande ville est édifiante: à peine entendent-ils cette annonce, ils s’engagent dans les gestes de pénitence et de conversion. Du plus grand au plus petit. Et même les animaux ne sont pas en reste!
Malgré la profondeur de notre péché, la conversion est donc possible! Les habitants de Ninive nous en donnent l’exemple. Leur promptitude à se convertir nous est lancée comme un défi: «Lors du jugement, ils se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront » (Mat.12, 41).
La deuxième lecture continue sur la même lancée. Elle nous invite à un changement de direction et de vue; elle nous convie à une véritable «métanoia», invitation à lever les yeux au-dessus de notre horizon quotidien, pour regarder, à l’horizon de Dieu, le monde nouveau en train de naitre. Il s’agit de vivre désormais toutes les réalités de notre vie quotidienne dans la perspective du monde nouveau. C’est cela la «bonne nouvelle», l’Évangile auquel nous sommes invités d’adhérer!
On comprend alors pourquoi, en ce début du temps ordinaire, l’Église fixe notre regard sur la nécessité de conversion: le temps ordinaire de notre vie, c’est le temps de la conversion continue, qui nous préserve des pesanteurs du monde, pour fixer notre regard sur l’Évangile, sur la parole de Dieu. Car, il y a deux manières de vivre le «train-train» de notre quotidien: la manière païenne et la manière chrétienne. La manière païenne est celle qui se limite aux vicissitudes de cette vie, nous rendant esclaves de nos égoïsmes et de nos jalousies. La manière chrétienne de vivre notre vie ordinaire est celle qui nous permet d’habiter toutes les réalités de notre vie comme des prémices, comme des ouvertures de la vie en Dieu. Ainsi, tout ce que nous vivrons, tout ce que nous ferons, nous le ferons pour la plus grande de Dieu (1 Cor. 10, 31).
L’évangile nous donne un dernier élément pour nous indiquer ce que signifie véritablement se convertir: suivre et s’attacher à la personne du Christ. En effet, dans l’évangile de ce dimanche, l’appel à la conversion coïncide avec l’invitation à se mettre à la suite du Christ. Simon et André, Jacques et Jean l’ont compris: à l’invitation du Christ, ils laissent tout et se mettent à sa suite, s’apprêtant à se laisser transformer en pêcheurs d’hommes. L’évangile de ce dimanche nous rappelle ainsi que la véritable conversion consiste, non pas à un changement d’idéaux et de philosophie, mais à un attachement à une personne concrète, Jésus-Christ, à qui l’on choisit de livrer sa vie; car nous reconnaissons en lui l’Agneau de Dieu, celui qui enlève les péchés du monde, et qui nous permet de voir toute chose nouvelle.
Demandons donc au Seigneur de nous donner de vivre «autrement» notre vie ordinaire, à la suite et attachés au Christ, la parole vivante de Dieu. AMEN!
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