Le patriarche Pizzaballa, «Les chrétiens de Gaza n'ont ni maison, ni eau, ni électricité»
Vatican News
Tout juste rentré de Jordanie, le patriarche latin de Jérusalem tient le Pape François informé quant au sort des chrétiens dans l’enclave palestinienne.
«Les chrétiens ne sont pas un peuple à part, donc ils vivent les mêmes difficultés que tous dans la bande de Gaza. C’est également lourd pour eux car ils sont une toute petite minorité sur ce territoire, tant à Gaza, qu’en Cisjordanie, dans toute la Terre Sainte finalement», a déclaré le patriarche latin de Jérusalem, interrogé par Vatican News – Radio Vatican. «Ce n’est pas facile d'être dans ces situations en tant que chrétiens, dans un contexte de grandes divisions et où chacun est appelé à prendre parti», ajoute-t-il au micro d’Antonella Palermo.
Quant à la paroisse chrétienne de la bande de Gaza, elle se situe dans le nord de la ville de Gaza, une zone qui, après de lourdes opérations militaires, a dû être évacuée. «Aujourd’hui c’est relativement plus calme, les opérations militaires sont plus au sud… mais il n’y a plus rien dans cette zone. Pas de maison, pas d’eau, pas d’électricité ni d’institution. Il n’y a rien sauf une extrême pauvreté», soupire le patriarche.
Collaboration avec la Jordanie
Le patriarche Pizzaballa est arrivé dans la péninsule italienne après une semaine sur le terrain en Jordanie.
«La situation en Jordanie est complexe, mais je dois dire que c'est le seul pays stable d'un point de vue politique et humanitaire», a-t-il expliqué. «Lorsque nous avons besoin d'acheminer de l'aide humanitaire à Gaza, nous nous adressons au palais royal de Jordanie».
Le patriarche a indiqué qu'il s'était entretenu avec le roi Abdallah II, le gouvernement jordanien et diverses institutions «pour voir si nous pouvions maintenir les canaux de communication avec Gaza et avec le peu d'autorités administratives qui y restent». La Jordanie est donc actuellement «le point de référence le plus stable» pour l'Église, mais «il y a une collaboration également avec les organisations humanitaires, et avec l'Égypte».
Quant à la fin de la guerre au Proche-Orient, «Nous devons penser par étapes, a-t-il déclaré, il n'y aura pas de solution immédiate. Ce qui est important aujourd'hui, c'est de trouver des canaux de communication entre les deux parties». C’est dans ce sens, a ajouté le patriarche latin, que continuera d’œuvrer l’Eglise catholique.
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