Tchad: deux catéchistes institués et envoyés en mission par le Pape

Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican

À l’occasion du dimanche de la Parole de Dieu célébré le 21 janvier, le Pape François a institué des catéchistes venus du monde entier en la circonstance. Cette institution est pour les catéchistes tchadiens un appel à répondre à leur vocation pour l’annonce de l’Évangile.

Un accueil de l’institution avec foi et joie

«J'ai accueilli cette institution avec vocation et foi» témoigne Rose Manleau, catéchiste et fidèle chrétienne de la cathédrale Notre-Dame de la paix à Ndjaména. Pour elle, cette tâche représente «une mission délicate et noble et surtout un engagement vis-à-vis de l'Église; une grande responsabilité dans la mission, confirmée par le Saint-Père».

De son côté, Michel Solmengar, membre du conseil paroissial de la paroisse Mère Teresa de Calcutta voit en cette institution une confirmation de sa vocation et un appel à se mettre davantage au service de ses frères et sœurs à travers cette responsabilité de catéchèses et un témoignage de foi.

Dans l’exercice de leur fonction, les catéchistes préparent «les catéchumènes au baptême et les jeunes chrétiens au sacrement de confirmation», vraie source de joie pour eux. Ils aident les jeunes par leur enseignement à «changer de comportement dans leur vie en témoignage de leur la foi, en mettant en application la parole de Dieu».

Après leur institution, les deux catéchistes tchadiens sont pressés de retourner dans leur communauté respective pour continuer cette «mission confirmée par le saint Père, avec l’aide de l’Esprit Saint».

Contribution des catéchistes dans l’évangélisation au Tchad

La jeune Église qui s’apprête à célébrer les 100 ans d’évangélisation au Tchad a vu une participation considérable des catéchistes dans cette mission d’annonce de la Bonne Nouvelle. Pour ce faire, les missionnaires arrivés dans cette zone d’Afrique centrale en 1929, ont dû créer plusieurs centres de formation des catéchistes ou, plus exactement, des couples catéchistes sur lesquels reposerait désormais l’avenir des églises particulières du Tchad ont été formés. Ainsi, «même dans les situations les plus critiques de l’histoire du pays avec l’expulsion des missionnaires», les catéchistes qui ont pris la responsabilité de l’annonce de la Bonne Nouvelle à leurs frères et sœurs ont pu maintenir la foi des autres en Jésus Christ. Dans l’Archidiocèse de N’Djamena par exemple, les prêtres, qui étaient affectés dans le cadre de l’Aumônerie militaire, ne pouvaient pas résider en dehors de leur camp. Ils ne sortaient que certains jours pour assurer quelques célébrations eucharistiques les dimanches ou certains jours particuliers. Sur place, dans les communautés, le travail d’évangélisation est fait par les catéchistes responsables des communautés chrétiennes. Ils préparent les catéchumènes au baptême et les chrétiens au sacrement de confirmation et du mariage. Ce sont eux qui président les célébrations dominicales, ainsi que les funérailles chrétiennes en l’absence de prêtres.