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L'archevêque métropolite de Moscou, Mgr Paolo Pezzi L'archevêque métropolite de Moscou, Mgr Paolo Pezzi 

Mgr Pezzi invite à opposer des fragments d’amour aux crimes et horreurs

L’archevêque métropolite de la Mère de Dieu de Moscou se confie aux médias du Vatican, à l’occasion des deux ans du déclenchement de la guerre en Ukraine. Mgr Paolo Pezzi souligne combien rester malgré les difficultés est source d’espérance.

Vatican News

Deux ans après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, Mgr Paolo Pezzi se fait l’écho de la question que toutes les communautés en Russie se posent selon lui: «jusqu’à quand?». Rappelant le caractère multiethnique et multiculturel de la communauté catholique en Russie, l’archevêque métropolite de Moscou souligne que la réponse doit tenir compte de toutes ces composantes. D’où la nécessité d’un dialogue concernant «cette douloureuse blessure», que l’accroissement de la «haine», de la «rancœur», de la «colère» et «des difficultés à pardonner» ont rendu visible. À ces sentiments négatifs, ont succédé «la résignation»«une difficulté à tisser des plans sur l’avenir» et la fatigue.

Pour l’Église catholique en Russie, il faut donc prêcher «le pardon», et ne jamais fermer les portes au dialogue et à la rencontre avec l’autre, parce que «tant que nous nous rencontrons et que nous nous parlons, nous pouvons toujours chercher et, Dieu le veut, trouver la voie de la solution». Il faut aussi «rester» car ce n’est ainsi que les catholiques pourront être des «graines d’espérance pour tous», affirme Mgr Pezzi.

Citant le journal d’Etty Hillesum, morte à Auschwitz en 1944, l’archevêque de Moscou préconise d’opposer aux crimes et aux horreurs, un fragment d’amour et de bonté. «Le changement de prospective est provoqué par la surprise d’un petit bout d’amour et de bonté qui s’élargit dans notre cœur. Si le cœur ne change pas, il pourra difficilement changer le monde: et en effet, le cœur de l’homme est le monde qui prend conscience de soi». Il n’y a que comme cela, estime Mgr Pezzi, que nous devenons «des artisans de paix», d’une paix divine qui n’a rien à voir avec la paix mondaine des puissants, qui ne voit que «des vainqueurs et des vaincus, des humiliés et des opprimés».

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24 février 2024, 17:22