Cardinal Bustillo: «aider les prêtres à être des témoins de l'Évangile»
Olivier Bonnel-Cité du Vatican
La conférence internationale pour la formation permanente des prêtres se poursuit au Vatican. Un millier de prêtres ont fait le déplacement, venus d'une soixantaine de pays pour cette session de formation organisée par le dicastère pour le Clergé avec la collaboration du dicastère pour l'Évangélisation et celui pour les Églises orientales. Jusqu'au 10 février, des conférences sont organisées autour du thème «Raviver le don de Dieu qui est en vous (2Tm 1,6)», l'objectif étant de dégager des pistes pour une meilleure formation des prêtres à la lumière des changements anthropologiques, culturels et sociaux du monde contemporain.
Parmi les intervenants mardi 6 février, le cardinal français François-Xavier Bustillo, évêque d'Ajaccio en Corse.
Sa conférence avait pour thème "prêtres dans un changement d'époque". Pour le cardinal, les enjeux sont multiples pour les prêtres d'aujourd'hui, dans un monde marqué par le sécularisme et, dans certaines sociétés une forme d'indifférence. «Nous avons souvent un regard sociologique sur les prêtres, confie le cardinal franciscain à la sortie de l'auditorium romain où il s'est exprimé devant un millier de prêtres, on pointe la question des vocations, ce qui ne va pas. Il est important d'etre pragmatique et réaliste, mais dans un monde en quête de sens, il est important de se dire que nous pouvons apporter quelque-chose de bon et de bien».
Appelés à l'enthousiasme
Si le cardinal pointe l'indifférence notamment dans certaines sociétés occidentales, il se veut néanmoins positif: «Je sens qu'il y a de plus en plus de curiosité, on n'est plus dans l'hostilité idéologique, aujourd'hui les plus jeunes ne connaissent pas Jésus et l'Église, ils ne connaissent pas Dieu». C'est un terrain de mission qui ouvre de nombreuses portes pour l’évêque d'Ajaccio. «L'indifférence et l'ignorance sont une chance à saisir, sans arrogance et sans complexe. Les prêtres ont une chance d'apporter une réponse à un monde assoiffé de vérité».
Sur le drame des prêtres pédophiles enfin, le cardinal y voit aussi une occasion de "renaissance". «Certains prêtres ont pris la vie des autres, les hommes du sacré ont massacré des vies, hors aujourd'hui, il faut comprendre que la vocation du prêtre n'est pas de prendre mais bien de donner». Cela passe pour Mgr Bustillo par un retour aux pratiques de Jésus: «l'autorité passe par la proximité, celle du Christ avec les foules qui allaient à sa rencontre».
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