Côte d’Ivoire: bilan positif à mi-parcours pour les OPM
Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican avec Marcel Ariston Blé – Abidjan (Côte d’Ivoire)
La session d’évaluation des activités missionnaires, au sein de l’Église locale de Côte d’Ivoire, s’est tenue du 6 au 7 février au Centre Sainte-Famille de Nazareth de Yamoussoukro. Au menu de cette session, le bilan à mi-parcours de l’année pastorale 2023-2024 des OPM, l’audition des rapports d’activités réalisés par les directeurs diocésains des Œuvres pontificales missionnaires (OPM), des échanges sur de nouvelles dispositions de Rome pour bénéficier des subsides, la nécessité de l’ouverture d’un compte bancaire dédié uniquement aux quêtes impérées au sein des économats diocésains et bien d’autres sujets ont été au centre des préoccupations des participants.
Une évolution positive
Le père Jean-Noël Gossou, directeur national des Œuvres pontificales missionnaires en Côte d’Ivoire, dans son intervention au terme de cette session, a salué et félicité ses collaborateurs pour le travail abattu. Pour lui, «les choses commencent à évoluer de manière positive, surtout dans la constitution des conseils diocésains pour les missions». Parlant des bilans présentés, il a assuré qu’il y a «une bonne progression au niveau des OPM, une belle animation missionnaire qui se fait à travers les différentes entités pastorales et missionnaires de nos diocèses».
Toutefois, il a souligné quelques difficultés à deux niveaux: d’abord, une difficulté liée à la disponibilité des prêtres pour l’animation missionnaire sur les paroisses. À ce niveau, il a relevé le manque de vocation, ce qui ne permet pas de détacher spécialement des prêtres pour cette fin. Une autre difficulté relevée par le père directeur national des OPM, c’est le recouvrement des quêtes impérées. Pour remédier à cela, a-t-il fait observer, «il faut faire en sorte que dès que les quêtes sont faites, les directeurs puissent nous les communiquer». Dans ce sens, il a interpellé les curés et les économes diocésains sur le sens de leur responsabilité concernant la gestion de ces fonds qui consistent à aider d’autres «églises qui sont dans le besoin qui attendent que toutes ces quêtes puissent entrer pour avoir une réponse des besoins exprimés».
Par ailleurs, le grand défi à relever, selon le père Gossou, est de faire en sorte que les Œuvres pontificales missionnaires soient mieux connues. Pour cela, il faut «accentuer la sensibilisation, la formation, les rencontres pour que les uns et les autres comprennent réellement ce que sont les OPM».
Fraterniser pour mieux évangéliser
Présent à cet atelier de bilan à mi-parcours des OPM, Mgr Joseph Aka Kakou, évêque de Yamoussoukro, président de la Commission épiscopale pour l’évangélisation des peuples et des OPM a, dans son discours, exhorté les directeurs diocésains des OPM, à travailler dans un esprit synodal, afin de relever les défis de l’activité missionnaire dans le pays. Il a invité à «fraterniser pour mieux évangéliser», car, «c’est en devenant frère et sœur qu’on peut évangéliser», leur a-t-il demandé.
Poursuivant, Mgr Joseph Aka Kakou a mis l’accent particulièrement sur la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des biens de l’Église, rappelant que «récemment dans le communiqué lors de leur 124e assemblée plénière à Katiola, les évêques ont invité les institutions à plus de transparence, de bonnes pratiques dans la gouvernance, une invitation de toute l’Église». Ainsi, l’évêque a appelé à «gérer les affaires de l’Église comme des intendants, de sorte à rendre compte à qui de droit». La prochaine activité des OPM de Côte d’Ivoire, le 83ème Conseil national, aura lieu du 12 au 18 juin 2024 dans l’archidiocèse de Korhogo.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici