Méditation de la Veillée pascale: «La victoire de la lumière sur les ténèbres»
Textes: Gn 1, 1 – 2, 2; Ps103 (104), 1–2a, 5–6, 10.12, 13–14ab, 24.35c; Gn 22, 1–18; Ps 15 (16), 5.8, 9–10, 11; Ex 14, 15 – 15, 1a; Ex 15, 1b, 2, 3-4, 5-6, 17-18; Is 54, 5-14; Ps 29 (30), 3-4, 5-6ab, 6cd.12, 13; Is 55, 1-11; Is 12, 2, 4bcd, 5-6; Ba 3, 9-15.32 – 4, 4; Ps 18b (19), 8, 9, 10, 11; Ez 36, 16-17a.18-28; Ps 41 (42), 3, 5efgh ; 42 (43), 3, 4; Rm 6, 3b-11; Ps 117 (118), 1.2, 16-17, 22-23; Mc 16, 1-7.
Chers Frères et Sœurs!
La liturgie de la veillée pascale est riche d’enseignements. Nous commençons la célébration par la bénédiction du feu et la procession du cierge pascal. Les lectures de la messe traversent pratiquement toute l’histoire du salut. En cette même nuit, nous célébrons le baptême des nouveau-nés et de quelques adultes, au même moment que nous renouvelons nos promesses baptismales. C’est cela Pâques: la victoire de la lumière sur les ténèbres; l’accomplissement des écritures et le renouvellement de la création en Jésus-Christ; notre propre renaissance, par le baptême, faisant de nous les enfants de Dieu.
Oui! Fêter Pâques, c’est célébrer notre libération des ténèbres! Fêter Pâques, c’est proclamer que le Christ a vaincu définitivement la mort, et nous a libérés de la peur qu’elle provoquait en nous. Oui, comme nous le dit saint Paul, «ressuscité d’entre les morts, le Christ ne meurt plus; la mort n’a plus de pouvoir sur lui» (Rom. 6, 9).
C’est cela le message de Pâques. C’est là l’expérience qu’ont faite les femmes dont nous parle l’évangile de cette veillée: elles se rendaient au tombeau à l’idée d’accomplir sur le corps de Jésus les rites des morts; elles pensaient y trouver le corps sans vie de Jésus. Mais c’est un jeune homme vêtu de blanc –un ange– qui les y accueille. Face à leur frayeur, il leur donne la bonne nouvelle: «vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié? Il est ressuscité: il n’est pas ici!» (Marc 16, 6). Et cette nouvelle changera tout dans leur vie: elles deviendront elles-mêmes annonciatrices de la résurrection du Christ. C’est cela Pâques: une annonce qui change toute notre vie et qui nous met en mouvement vers les autres, pour célébrer ensemble la nouveauté radicale que nous apporte le Ressuscité.
Pâques n’est pas Pâques si son annonce ne nous transforme pas! Là encore, l’épître aux Romains, que nous lisons en cette veillée, est claire: «Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts» (Rom. 6, 4). On peut ainsi comprendre qu’il n’y ait pas de veillée pascale sans baptême ou renouvellement des promesses baptismales: par notre baptême, nous sommes associés à la mort et à la résurrection du Christ, pour vivre, dorénavant de sa propre vie divine.
Célébrer Pâques, c’est vivre notre baptême! Et vivre notre baptême, c’est refuser de retourner dans les tombeaux sans vie de nos égoïsmes et de nos idolâtries. Vivre notre baptême, c’est être habité par la force de l’espérance que, malgré tout ce que notre monde connait et vit, nous savons que le Christ est là avec nous, et qu’avec lui, nous sommes déjà victorieux.
Célébrer Pâques, c’est prendre l’engagement de nous mettre en chemin, car, comme aux disciples, le Ressuscité nous fait dire: «Il vous précède en Galilée. Là, vous le verrez, comme il vous l’a dit». Oui, il nous faut marcher vers la Galilée de nos vies (c’est-à-dire le lieu de notre rencontre avec lui), pour voir le Christ ressuscité.
Dans la joie et la paix de Pâques, demandons instamment au Père de renouveler en nous son esprit filial, afin que, renouvelés dans notre corps et notre âme, nous devenions des témoins authentiques de son Fils ressuscité.
AMEN.
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