Méditation du dimanche de Pâques, année B: «naissance de l’espérance»
Lectures: Ac 10, 34a.37-43; Ps 117 (118), 1.2, 16-17, 22-23; Col 3, 1-4; Jn 20, 1-9.
Nous célébrons aujourd’hui la résurrection de notre Seigneur: il nous trace un chemin à parcourir, non pas à travers la mer et le désert comme ce fut pour les enfants d’Israël, mais à travers la mort pour arriver au salut éternel. L’Évangile d’aujourd’hui nous décrit l’intérieur du tombeau comme la chambre de quelqu’un qui vient de se lever: il range tout et sort. Rien ne manque, à part celui qui s’est levé et qui est sorti; tout est à sa place! Mais, admettre la résurrection du Seigneur demande la foi.
Il n’y a aucun discours si persuasif, aucune démonstration si convaincante pour nous faire adhérer en soi à la foi en la résurrection. D’ailleurs s’il s’en trouvait, la résurrection serait d’un apport négligeable dans notre vie de foi. La résurrection du Seigneur qui ouvre la possibilité de notre résurrection à la fin des temps se comprend et s’accueille dans la foi. Sans la foi, nous ne verrons que les linges, les linceuls dans le tombeau, nous chanterons et danserons à la messe comme à une commémoration d’un événement heureux. Célébrer la Pâques dans la foi, c’est se réjouir de la victoire de notre Seigneur, du Salut éternel qu’il nous a promis et réalisera.
Célébrer la Pâques dans la foi, c’est reconnaître l’expérience pascale dans notre vie quotidienne. Oui, le Seigneur nous fait participer à sa Pâques aujourd’hui. Le Christ est ressuscité parce qu’il était mort. Il était mort au bout du chemin de croix et de la crucifixion. Il nous a prêché la Bonne Nouvelle et il nous a montré la puissance de Dieu.
Tous les biens qu’il a réalisés ont d’une part, suscité la foi hier et aujourd’hui encore et ont, d’autre part, excité la haine des ennemis hier tout comme aujourd’hui. La haine est dirigée vers nous qui croyons en Dieu et suivons le chemin qu’est le Christ avec l’aide du Saint Esprit. Quand on nous fait du mal parce que nous ne voulons pas nous compromettre dans la malhonnêteté, parce que nous ne voulons pas faire le mal alors que tous les autres font ainsi, c’est déjà notre passion qui commence. Et comme pour le Christ, la résurrection nous attend au bout de cette période de souffrance. Telle est notre expérience pascale dans la vie d’aujourd’hui. Quand la maladie et les difficultés de la vie nous assaillent et que le Seigneur nous en délivre, puisque nous savons bien reconnaître ses interventions, telle est notre expérience pascale. Quand nous allons à la messe, telle est notre participation à l’expérience pascale.
Sans la considération dans la foi de ce qui nous arrive chaque jour, il n’est pas possible de faire l’expérience pascale. L’autre disciple regarde, voit et croit, parce qu’il avait une préparation dans la foi. Ton expérience de l’avant Pâques, du Carême, d’avant la Messe… t’aide à vivre plus pleinement la Pâques. Le disciple sans nom ne constate pas la disparition, mais voit les traces de l’espérance au milieu de la désolation qui abat les autres. La résurrection du Seigneur est la naissance de l’espérance là où nous pensons que tout est fini. Qui croit au Seigneur ressuscité n’oublie jamais que Dieu peut donner la chair et la vie aux ossements desséchés.
Joyeuse Pâques!
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