Ouverture d’enquête pour la béatification du serviteur de Dieu Alexandre Toé
Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican
La conférence à l’occasion de l’ouverture officielle de l'enquête diocésaine pour le procès de canonisation du père camillien burkinabè Alexandre Toé a été présidée par Mgr Paolo Ricciardi, évêque auxiliaire du diocèse de Rome qui a «lu les décrets de cette ouverture officielle de l'enquête», selon l’ordre donné par le Vatican. C’est ce qu'a fait savoir le père Pierre Yanogo, supérieur de la province camillienne du Burkina Faso, par ailleurs président de l’association des supérieurs-majeurs du Burkina Faso et du Niger.
Alexandre Toé, témoin de la joie et de la sérénité dans la souffrance
Le père Alexandre Toé est né le 2 décembre 1967 au Burkina Faso et décédé le 9 décembre 1996 à Rome. Il a fait tout son parcours au Burkina Faso ainsi que son cheminement vocationnel jusqu'à sa profession religieuse, dans l'ordre fondé par saint Camille de Lellis. On lui a ensuite diagnostiqué un problème de santé. Selon les analyses, le père Toé souffrait de «la forme grave de l'hépatite». C’est pour cette raison que les supérieurs avaient décidé de l'envoyer à Rome pour les soins. En Italie, le père Alexandre Toé a poursuivi ses études, parallèlement aux soins, jusqu’à son décès le 9 décembre 1996. Selon le provincial des camilliens du Burkina Faso, le père Toé a fait preuve d’une proximité avec Dieu durant sa maladie et a montré «qu'il pouvait vivre cette souffrance en union avec le Christ; et il a vécu sereinement jusqu'au dernier souffle, cette union au Christ et à l'Église». Pour le père Yanogo, il est une figure qui a impressionné par la manière de vivre la souffrance et la phase critique de sa vie.
Un jeune déterminé dans son cheminement vocationnel
Alexandre Toé a été, selon le père Yanogo, un «jeune simple, joyeux, déterminé dans la recherche de sa vocation, déterminé pour rechercher la sainteté». Dans ce sens, il reste pour «les jeunes burkinabés, africains, voire du monde entier, un modèle de sainteté» a dit le provincial camillien, assurant que «la recherche de Dieu n'a pas d'âge». Pour le prêtre burkinabè, il faut chercher Dieu selon «son âge, ses qualités et ses limites». Ce qui est essentiel a-t-il poursuivi, c’est de «chercher chaque jour à se convertir, à faire la volonté de Dieu dans sa vie». Dans ce sens, le père Alexandre Toé, bien que mort dans la fleur de l'âge, est parti avec des signes qui montrent qu'il est un modèle, «un témoignage vivant pour nous toujours aujourd'hui dans notre cheminement vers la recherche de la sainteté».
«À partir du moment où on a fait l'ouverture du procès, il y a des dépliants qui sont sortis, et on peut prier et implorer son intercession pour recevoir des grâces» a déclaré le provincial camillien, remerciant ainsi «tous ceux qui vont travailler sur ce processus de canonisation», et priant que «le Seigneur les accompagne et que la volonté de Dieu se réalise».
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