Méditation du 4ème dimanche de Pâques, année B: «Je suis le Bon Pasteur»

Textes: Ac 4, 8-12; 1 Jn 3, 1-2; Jn 10, 11-18

Mes chers frères et sœurs, en ce quatrième dimanche de Pâques, le Seigneur nous invite à le reconnaître comme notre Bon Pasteur qui connait chacun de nous personnellement et particulièrement.

L’Évangile de saint Jean distingue deux sortes des bergers: «le vrai berger» et «le berger mercenaire». Face au danger auquel font face les brebis, leur agir est différent. Le vrai berger risque et sacrifie sa vie pour les brebis tandis que le mercenaire se sauve et abandonne les brebis au loup, aux destructeurs de la bergerie. Le bon pasteur connait personnellement et particulièrement ses brebis, le mercenaire ignore toutes ses brebis.  

Mes chers frères et sœurs, lorsqu’on aime quelqu’un et qu’il est vraiment important pour nous, nous cherchons à le connaître profondément en commençant par son nom, sa famille, ses amis, son travail, ses goûts, ce qu’il aime, ce qu’il n’aime pas, ses projets, ses défauts, etc. Ainsi, le connaissant mieux, on l’aime davantage dans la vérité et la sincérité. Jésus, comme Bon Pasteur, a cette connaissance de chacun de nous!

Le mercenaire dans le monde d’aujourd’hui exalte l’anonymat, la dispersion et la division en ignorant l’individualité, la singularité et la particularité. Pour se débarrasser de l’autre, on le met dans la moule des préjugés: «les noirs, les blancs, les indiens, les chinois, les latinos, les femmes», etc. Ainsi s’effacent les visages des personnes et apparaissent les intérêts politiques, religieux, sociaux, etc. que l'on peut tirer de ces ombres anonymes.

Dans l’Évangile d’aujourd’hui, notre Seigneur Jésus-Christ, le Bon Pasteur, va à l’encontre de ce déni de l’humanité chez les autres personnes. Il condamne cette négation d’autrui. Il connaît ses brebis et il les appelle, chacune, par son nom: Arjun, Jacques, Lee, Shi, Affoué, Andrew, Adam, Lorenzo, Bolesław, Marko, etc. Jésus, comme Bon Pasteur, s’occupe de tous ses enfants et de chacun en particulier.   

Que ce quatrième dimanche du temps de Pâques continue à nous ouvrir au mystère de la résurrection de notre Seigneur et à la connaissance des autres différents de nous.