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Clôture de la célébration des 30 ans  du diocèse de Batouri, au Cameroun, samedi 25 mai 2024 Clôture de la célébration des 30 ans du diocèse de Batouri, au Cameroun, samedi 25 mai 2024 

Cameroun: le diocèse de Batouri célèbre ses 30 ans d’existence

Les activités marquant la célébration du trentième anniversaire de l’érection du diocèse de Batouri, au Cameroun, se sont clôturées samedi 25 mai 2024 par une messe solennelle présidée par Mgr Samuel Kleda, archevêque de Douala en la Cathédrale Notre Dame de l’Immaculée Conception. Les fidèles et leurs pasteurs, les autorités administratives de Batouri et les chefs de cantons ont rendu grâce pour le chemin parcouru et remercié tous les acteurs qui ont contribué à l’évangélisation de ce diocèse.

Paule Valérie Mendogo – Edea

Érigé en 1994, le diocèse de Batouri est situé dans la région de l’Est du Cameroun et dans la province ecclésiastique de Bertoua. La messe de clôture des festivités du trentième anniversaire de l’érection et de l’évangélisation de ce diocèse a connu la présence spirituelle et physique des quatre évêques qui se sont succédés à sa gouvernance depuis 1994: Mgr Roger Pirenne, d’heureuse mémoire (1994-1999), Mgr Samuel Kleda (2000-2007) archevêque de Douala, Mgr Faustin Ambassa Ndjodo (2009-2016), archevêque de Garoua et Mgr Marcellin Marie Ndabnyemb, ordinaire de ce lieu depuis 2018.


Trente ans de maturité qui annonce une nouvelle évangélisation

Dans son homélie, l’archevêque métropolitain de Douala, Mgr Samuel Kleda, a noté que le diocèse de Batouri a accompli trente années au service de la gloire de Dieu et d’évangélisation de ce Chef-lieu du département de la Kadéy. Il a fait un lien entre trente ans de la vie cachée de Jésus et trente ans du diocèse, rappelant que «trente ans au service de l’amour que le Fils de Dieu a manifesté au monde entier; trente ans de fraternité révélée en notre Seigneur Jésus Christl’âge de la maturité qui annonce l’entrée dans la vie active. La célébration de cet anniversaire sonne donc comme le début de la nouvelle évangélisation». Il invite à l’annonce de l’Évangile de telle sorte qu’il touche d’une manière profonde le cœur de tous ceux  qui l’écoutent «pour que chacun réalise la vie de communion avec le Seigneur». L’archevêque demande d’adopter une culture de l’Évangile qui a pour source les commandements de Dieu. «Ainsi, on ne parlera plus des cultures Kako, Baya, Bamileké, mais d’une seule culture, celle de l’amour, de la paix, de la justice, de la tendresse et de la miséricorde de Dieu», a-t-il déclaré. Il a souligné qu’il est question de transformer la société au nom de la foi et de construire un monde de paix et de justice. En reconnaissant l’action du Seigneur qui leur a donné d’être fidèles à leur vocation d’enfant de Dieu, l’archevêque rappelle aux fils et filles du diocèse de Batouri comment ils ont accueilli le Christ dans tous les villages du diocèse, comment ils se sont laissés transformer par Lui et comment ils reçoivent aujourd’hui l’Évangile.

À ce jour, le diocèse comprend 22 paroisses, 35 prêtres séculiers, 7 prêtres religieux, et plusieurs prêtres fidéi donum qui apportent une coloration admirable à l’évangélisation.

Les évêques concélébrants à la messe des 30 ans du diocèse de Batouri, au Cameroun, samedi 25 mai 2024
Les évêques concélébrants à la messe des 30 ans du diocèse de Batouri, au Cameroun, samedi 25 mai 2024

Les défis auxquels le diocèse de Batouri fait face

Dans son intervention, l’évêque de Batouri, Mgr Marcellin Ndabnyemb, a souligné les difficultés majeures que son diocèse rencontre depuis sa création. «Nous avons effectivement trente ans, mais on peut dire qu’il s’agit d’une croissance ralentie. Ces trente ans n’expriment pas véritablement la maturité qu’elle devrait signifier»Le plus grand défi qui se pose aujourd’hui consiste à rendre Batouri économiquement viable et autonome financièrement. «Notre Église diocésaine est encore en chemin vers l’autofinancement. Nous avons toujours été considérés comme une Église de mission, soutenue par l’extérieur», a-t-il déclaré. Il a invité à faire face à ce défi ensemble: «il est venu le temps où les fils et filles de ce diocèse le prennent en mains et le conduisent vers sa maturité. C’est l’occasion pour nous d’un nouveau départ pour une autogestion de notre Église». À côté des défis de l’autofinancement et de la dégradation du réseau routier, on note de grandes distances à parcourir pour aller d’une paroisse à une autre, les presbytères à rendre viables et des pratiques culturelles à évangéliser.

Malgré le fait que la commune soit riche en matières premières (le bois, l’or, le cobalt, le manganèse et le diamant), les populations du diocèse de Batouri vivent essentiellement de l’agriculture et de l’élevage, tandis que la région reste très enclavée. En trente années d'existence de ce diocèse, les communautés autochtones telles que les Kako, les Gbaya et les Yanguélé en ont accueilli plusieurs autres qui en font aujourd’hui un peuple cosmopolite.

Les activités marquantes de la célébration

Outre la messe de clôture, quelques grandes activités ont meublé l’évènement une semaine plus tôt: une messe au sanctuaire marial de Bougogo, une conférence sur l’histoire du diocèse, un match de football et la bénédiction de la grotte mariale par Mgr Faustin Ambassa, archevêque de Garoua.

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28 mai 2024, 16:01