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Le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, et le père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse de la Sainte-Famille, à Gaza-ville, le 19 mai 2024. Le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, et le père Gabriel Romanelli, curé de la paroisse de la Sainte-Famille, à Gaza-ville, le 19 mai 2024. 

Dans la joie et la souffrance, le curé de Gaza est de retour dans sa paroisse

Le curé de l'église latine de la Sainte-Famille est de retour à Gaza, parmi ses paroissiens, à la suite de la visite du cardinal Pizzaballa. «Priez pour la Palestine, pour Israël, pour que le Seigneur accorde la justice et la paix. Le Pape appelle chaque jour à bénir et à réconforter, à demander de protéger les enfants», déclare-t-il.

Francesca Sabatinelli - Cité du Vatican

Sept mois d'absence, et un retour salué par les larmes de ses paroissiens, épuisés par les bombes et la violence, comme tous les habitants de Gaza. Le père Gabriel Romanelli n'était pas revenu dans sa paroisse, l'église latine de la Sainte Famille à Gaza-ville, depuis le 7 octobre 2023. Le simple fait d'avoir repoussé d'un jour son départ, initialement prévu pour le 6 octobre, avait bloqué son retour, empêché par l'éclatement de la guerre. Le religieux de l'Institut du Verbe Incarné (Ive) n'a pu revenir qu'à l'occasion de la visite du patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, entre le 16 et le 19 mai.

La joie du retour

Au cours de ces mois de guerre, Gaza a été réduite à un tas de décombres, connaissant une catastrophe humanitaire sans précédent qui, quand ce ne sont pas les blessures, tue, par déshydratation et malnutrition, surtout les enfants. Dans cette situation dramatique, «le Seigneur a donné une énorme bénédiction», explique le père Romanelli au micro de Radio Vatican-Vatican News, «le cardinal Pizzaballa a pu visiter la paroisse qu'il connaît très bien, tout comme il connaît les familles. Il est entré dans toutes les maisons de nombreuses familles catholiques et orthodoxes». Le père Romanelli éprouve une «grande joie» d'avoir pu revenir avec la délégation du patriarche. «Maintenant, je reste dans la paroisse et je reste ici», confie-t-il. Pour l’accompagner, le père Carlos Ferrero, de l’Institut du Verbe Incarné, et une sœur de la même famille religieuse.

Destruction et sérénité

À Gaza, la destruction et la douleur sont diluées, dans certains cas, par la sérénité de la population. «La situation est paradoxale, il y a de la sérénité chez beaucoup de nos paroissiens. Malgré l'énorme souffrance, vraiment énorme, ils sont néanmoins sereins et se remettent entre les mains du Seigneur. Bien sûr, ils sont très inquiets de ce qui va se passer, certains sont malades, d'autres sont blessés, beaucoup sont partis et certains pensent à partir, mais beaucoup, beaucoup pensent à rester». Le prêtre, avec les laïcs de la paroisse, fera tout pour soutenir ceux qui restent: à ce jour, il y a encore 500 réfugiés chrétiens et les enfants de Mère Teresa dans l'enceinte, et l'aide ne se limite pas à eux, mais s'étend également aux voisins musulmans.

La proximité du Pape

L'engagement est récompensé par la proximité constante du Pape. «Le Saint-Père nous appelle chaque jour pour nous donner des paroles de réconfort et sa bénédiction, il nous demande de protéger les enfants et nous encourage toujours à aller de l'avant», poursuit le père Romanelli. L'invocation du père Romanelli, qui demande des prières, est que «la paix règne sur la Palestine, sur Israël, et que le Seigneur accorde, même si cela semble impossible, le cessez-le-feu nécessaire comme premier pas vers la justice et la paix» afin que «l'aide humanitaire, la libération de tous ceux qui sont privés de leur liberté, des otages, et la possibilité de soigner des milliers, des milliers de blessés» puissent être réalisées.


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21 mai 2024, 12:18