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L'archevêque de Nyeri au Kenya, Mgr Anthony Muheria. L'archevêque de Nyeri au Kenya, Mgr Anthony Muheria. 

Au Kenya, l'évêque de Nyeri dénonce les augmentations d'impôts

«Nous ne sommes pas contre les impôts. Nous pensons que les impôts contribuent à l'éducation du peuple kenyan et à la protection sociale. Cependant, ils doivent être appliqués de manière rationnelle», a déclaré l'archevêque de Nyeri. Mgr Anthony Muheria a appelé les députés à voter contre le projet de loi de finances qui inclut une taxe annuelle de 2,5 % sur les véhicules particuliers et une autre de 16% sur le pain.

Vatican News

Mgr Anthony Muheria, vice-président de la Conférence des évêques catholiques du Kenya (KCCB), estime qu'il est nécessaire d'avoir un programme qui puisse permette d'atteindre l'objectif souhaité dans un certain délai et rejette la tentative de tout réaliser en même temps, aux dépens des Kenyans, en particulier des plus pauvres. À cet égard, le 16 juin, à la cathédrale Notre-Dame de la Consolata, dans la ville de Nyeri, il a exhorté le gouvernement à réévaluer son approche des réformes fiscales, qu'il considère comme désorganisée et déconnectée des besoins de la population.

Des impôts excessifs 

«Nous ne pouvons pas rester silencieux face à cette situation. Nous accablons notre peuple d'impôts excessifs et ce plan désordonné d'augmentation des impôts ou de recherche de nouveaux domaines pour les augmenter a un impact négatif sur notre économie et nuira gravement à notre peuple», a souligné l'évêque de Nyeri. «Si le Fonds national d'assurance maladie (NHIF) est actuellement incapable de payer les factures des hôpitaux, même religieux, si la dette est si importante et si de nombreux hôpitaux ont cessé d'accepter la carte NHIF, alors pourquoi des impôts? Si nous rencontrons également les problèmes qui nous amènent à vouloir supprimer le soutien aux étudiants dans les universités, quelle famille va faire vivre deux enfants à l'université avec deux cent mille shillings par an», a fait remarquer l'archevêque de Nyeri.

Le projet de loi de finances 2024

Mgr Muheria a appelé les législateurs à voter contre le projet de loi de finances 2024 dans son intégralité et à écouter la voix du peuple sans se laisser influencer par l'appartenance à un parti ou tout autre facteur externe. «Écoutez la voix du peuple, car la situation économique est très défavorable [...]. Nous sommes sous pression économique et nos législateurs doivent être guidés par leur conscience et non par d'autres influences», a-t-il insisté. Le 18 juin, la commission des finances de l'Assemblée nationale a cédé à la pression de divers secteurs et a supprimé plusieurs clauses controversées du projet de loi de finances, alors même que les Kényans descendaient dans la rue à Nairobi pour protester contre les lois proposées.

Des recommandations au Parlement

«Nous devons protéger les Kenyans contre l'augmentation du coût de la vie et c'est pourquoi la proposition de TVA de 16 % sur le pain a été supprimée. Pour aider à réduire le coût de la vie, nous faisons quelque chose concernant l'huile végétale afin qu'elle ne devienne pas plus chère pour les Kenyans», déclaré Kimani Kuria, président de la commission des finances et de la planification. Puis d’ajouter que «le transfert des services de téléphonie mobile est une préoccupation majeure pour de nombreux Kényans et nous avons donc à nouveau proposé qu'il n'y ait pas d'augmentation de la taxation sur les transferts de téléphones mobiles». Mercredi 19 juin, la Commission a présenté son rapport et ses recommandations au Parlement, rapporte Agenzia Fides.

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25 juin 2024, 12:24