Une convention sur la collaboration des religieuses au service du bien commun
Par Sœur Michelle Njeri - Lusaka
Plus de 100 religieuses de plus de 15 pays se sont réunies à Lusaka, la capitale de la Zambie, à l'occasion d'une convention organisée à l'Initiative des religieuses catholiques et de la Fondation Conrad N. Hilton.
L'objectif de cet événement était d'offrir des opportunités d'approfondir la compréhension et la pratique de la synodalité, mais également d'échanger des idées pour faire avancer une vision partagée de l'apprentissage mutuel en vue d'un impact et d'une croissance stratégiques, et d'une collaboration continue pour le bien commun.
«Se réunir est l'occasion d'établir de nouveaux liens et d'approfondir ceux qui existent déjà, alors que nous aspirons à renforcer la qualité et la durabilité de nos efforts collectifs», a déclaré Sœur Jane Wakahiu, vice-présidente associée des opérations de programme et responsable de l'initiative des religieuses catholiques à la Fondation Conrad N. Hilton.
Au cours de la convention, les religieuses ont débattu de sujets tels que la parole des personnes vivant dans des conditions défavorisées, l'adoption d'approches fondées sur des données probantes pour favoriser l'épanouissement des communautés religieuses et la transformation de pratiques culturelles profondément enracinées pour servir le bien commun. La synodalité a été le fil conducteur des thèmes abordés.
Les religieuses, protagonistes de la communication dans l'Église
Au cours du panel sur la synodalité, des représentants du Vatican ont engagé une conversation sur la mission et les responsabilités pastorales de leurs dicastères, ainsi que sur le processus d'engagement avec les Églises locales. Le panel a été guidé par Sœur Mumbi Kigutha, présidente de Friends in Solidarity ("Amis dans la Solidarité“), qui a souligné l'encouragement du Pape François à l'écoute, à la collaboration et à la communion.
Paolo Ruffini, préfet du dicastère pour la Communication, a souligné l'importance de travailler ensemble pour donner de la visibilité au travail des religieuses dans le monde.
«Les sœurs communicantes devraient être les protagonistes de la communication dans l'Église en offrant une perspective chrétienne», a-t-il déclaré. Il a ajouté qu'elles devraient être ouvertes à raconter des histoires avec un angle rédempteur, «créer un nouveau mode de communication qui se concentre sur le bien de la société».
Le préfet a insisté sur la nécessité d'une communication allant de la base jusqu'au Vatican, puisque le dicastère est au service des Églises locales. «Il s'agit de collaborer et de travailler en réseau pour le bien commun dans l'esprit de la synodalité», a-t-il déclaré.
Paolo Ruffini a présenté le projet Pentecôte du Dicastère, soutenu par la Fondation Hilton, comme un exemple de synodalité dans la construction de synergies et de collaboration avec des religieuses communicantes. Le projet Pentecôte cherche à construire un réseau mondial de voix des religieuses dans les médias du Vatican.
Le préfet du dicastère pour la Communication a déclaré que le projet offre des opportunités aux sœurs, allant des cours de formation en ligne et des webinaires pour affiner les compétences des sœurs en matière de communication à des stages dans les rédactions de Radio Vatican - Vatican News, ce qui, selon lui, pourrait conduire à de nouvelles opportunités de collaboration.
Treize sœurs de douze pays ont déjà effectué un stage à Radio Vatican - Vatican News, et actuellement une cohorte de plus de 2000 sœurs catholiques participe à 12 réunions hebdomadaires Zoom d'avril à juin, dans le but de recevoir une formation interactive de haut niveau.
Le besoin d'écouter et de collaborer
Au sujet de la synodalité, soeur Carmen Ros Nortes, sous-secrétaire du dicastère pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, a souligné l'engagement du dicastère en faveur de la vie consacrée. «Le dicastère peut être considéré comme un laboratoire où se tissent des relations entre les différents charismes et ministères, et où se manifeste la beauté de l'Église», a-t-elle déclaré.
Sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Secrétariat du Synode, a souligné la nécessité d'écouter et de travailler ensemble, en valorisant les personnes et leur contribution au bien commun. «Les sœurs ont un rôle très important à jouer dans le processus synodal, car elles ont été impliquées dès le début, et elles doivent aider le peuple de Dieu à adopter le style synodal, qui est le style de Jésus», a-t-elle déclaré.
Les Églises locales doivent s'engager dans les questions de migration
Le thème de migration a été présenté par sœur Alessandra Smerilli, secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral. Elle a expliqué que l'un des rôles du dicastère est d'aider les Églises locales à éliminer les obstacles qui constituent un terreau fertile pour la migration.
«La migration forcée est un défi sur lequel nous travaillons avec les évêques et les Églises locales; nous appelons les évêques à travailler avec leurs gouvernements pour résoudre ce problème», a-t-elle déclaré.
Sœur Smerilli a également souligné que, quel que soit leur voyage, les migrants appartiennent toujours à une seule Église et devraient être aidés où qu'ils se trouvent, et que les Églises locales devraient les accompagner avec une attention pastorale appropriée.
Elle a également rappelé le thème de la Journée mondiale du migrant et du réfugié de cette année -«Dieu marche avec son peuple»- et a souligné que chaque personne est appelée à reconnaître le visage de Dieu dans ceux qui sont forcés de migrer.
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