En Irak, l’exécutif restitue son statut au patriarche des Chaldéens

 Vatican News avec agences

«Je suis très heureux parce que le droit a vaincu, cela donne beaucoup d'espoir aux chrétiens et pour le respect de leurs droits», s'est félicité le cardinal Louis Raphaël Sako contacté par l’AFP. Ce mardi, le Premier ministre irakien Muhammad Shiaa al-Sudani a signé un décret restituant son statut officiel au patriarche des Chaldéens.

Ce décret, publié sur le site internet de l’Église chaldéenne mardi 11 juin, stipule que le chef de l’exécutif, «sur la base des pouvoirs qui lui sont conférés par la Constitution» et d’autres textes législatifs, «nomme» le cardinal Sako patriarche des Chaldéens «en Irak et dans le monde», plaçant «sous sa responsabilité» les biens et les dotations de l’Église patriarcale.

Le cardinal Sako avait été nommé «Patriarche des Chaldéens d’Irak et dans le monde» en 2013 par le président Jalal Talabani, qui sanctionnait au niveau de la législation nationale -par décret- la nomination pontificale.

Dix ans plus tard, en juillet 2023, le successeur de Jalal Talabani, le président Abdul Latif Rashid, avait révoqué ce décret 147 sur fonds, semble-t-il, de différends entre le cardinal Sako et Rayan al-Kildani, une autre figure chrétienne importante en Irak. Ce parlementaire, sous sanctions américaines depuis 2019, est le chef du parti chrétien Babyliyoun.

Le cardinal Sako avait alors quitté la capitale, pour n’y revenir qu’une fois en avril afin d’être reçu par le Premier ministre Muhammad Shiaa al-Sudani qui avait alors salué «l'importance de sa présence et de son rôle» dans le pays. Le cardinal Sako songe désormais à quitter Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, pour rentrer à Bagdad.