François au G7: «équilibré et optimiste», estime le théologien Paolo Benanti
Federico Piana - Cité du Vatican
À ce sommet des chefs d’États et de gouvernements du Groupe des Sept (G7) tenu dans les Pouilles, dans le Sud de l'Italie, le Pape François avait été invité vendredi 14 juin à débattre de l'intelligence artificielle. L'un des thèmes les plus actuels et profondément révolutionnaires que le père Paolo Benanti, membre du Comité des Nations Unies pour l'intelligence artificielle, définit sans complexe comme une «frontière».
La technologie liée à l'humain
«Le discours du Pape était équilibré et optimiste, car il a rappelé que la technologie est liée à l'être humain et que le monde a été transformé par des artefacts technologiques», a déclaré le philosophe et théologien franciscain. C’est précisément en cela que «nous voyons toute la grandeur de l'appel de l'homme fait par son Créateur». Mais cette capacité à transformer le monde n'a pas toujours été utilisée à bon escient: «les grandes innovations, pour être vraiment utiles à l'humanité, doivent faire l'objet d'une gestion prudente, d'une gestion éthique».
Une nouvelle société
L'intelligence artificielle qui créera un nouveau système social qui naîtra de transformations complexes d'époque, est pour le père italien Paolo Benanti, une évidence qui représente fondamentalement «le dernier maillon de la transformation induite par la révolution industrielle». Par exemple, certains emplois disparaîtront mais d'autres apparaîtront. «Que restera-t-il alors de la société organisée telle que nous la connaissons aujourd'hui? Cela reste à voir, mais les choses changent déjà. De même, les connaissances de l'humanité vont se transformer en profondeur», a-t-il affirmé.
Les étapes à franchir
En ce qui concerne les principes éthiques avec lesquels il faut «construire» l'intelligence artificielle, en particulier l'intelligence générative, il ne s'agit pas exactement de partir de zéro. En février 2020, a expliqué le père Benanti, l'Appel de Rome pour l'éthique de l'IA, promu par l'Académie pontificale pour la vie, a été signé: des principes adoptés surtout par les grandes entreprises technologiques. Mais ce n'est pas tout. «Les musulmans et les juifs l'ont également signé en 2023, et cet été à Hiroshima, les religions orientales le signeront», a souligné le théologien. Une plateforme de valeurs partagées, au final, par la majorité.
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