Les équipes Notre-Dame réunies à Turin pour leur rassemblement international
Vianney Groussin - Cité du Vatican
«Une équipe Notre-Dame, c'est une entraide entre les deux sacrements» commence Monique Dubrez quand on lui demande en quoi consiste les équipes. «Nous nous entraidons à vivre la fidélité à notre sacrement, aussi bien pour nous les couples que pour nos conseillers spirituels» poursuit-elle avant de laisser la parole à son mari Jean: «dans l'équipe Notre-Dame, le conseiller spirituel est là non pas comme un aumônier, un animateur spirituel. Il est là pour représenter le sacerdoce et représenter le Christ». Cette mission de soutien mutuel dans la fidélité au sacrement est le cœur du projet d’Henri Caffarel, prêtre français qui a fondé les équipes en 1938. Aujourd’hui, il en existe partout dans le monde et plus de 7500 membres sont réunis pour la treizième fois de l’histoire du mouvement à Turin. Monique et Jean Dubrez, qui «se di[sent] oui tous les jours depuis 42 ans», sont aujourd’hui responsables de la zone France-Luxembourg-Suisse des équipes Notre-Dame (END), et sont présents à Turin.
Comme une réunion d’équipe
«La grande particularité de ces rassemblements, c'est que ce ne sont pas des grands meetings, ni commerciaux, ni d'échanges culturels. C'est un rassemblement comme une réunion d'équipe» explique Jean Dubrez. En effet comme pour les réunions d’équipiers, chaque journée est démarrée par un temps de prière, puis une messe, et ensuite le programme consiste en «un temps spirituel de grande fraternité, d'échanges sur ce qui nous nourrit au quotidien».
«Le rassemblement international, c'est l'expression d'une dimension très importante aux équipes, c'est à dire l'entraide et la fraternité» indique-t-il, et d’ailleurs la dimension internationale de l’événement rappelle que le projet des END va au-delà des frontières pour sa femme: «le père Caffarel, qui était le père fondateur des équipes Notre-Dame, n'aimait pas trop ce terme “international”, il parlait de “supranationalité” parce que justement, le sacrement du mariage et le charisme des END est au-dessus des cultures et des frontières».
Cette année, l’épisode des disciples d’Emmaüs a été donné pour thème de la rencontre. «Comme eux qui étaient tristes et en souffrance, nous-mêmes, il nous arrive d'avoir de graves difficultés les uns les autres, des souffrances, d'être confrontés à des choses très difficiles et douloureuses» confie Monique Dubrez. «Nous gardons à l’esprit le fait que le Christ est avec nous dans notre sacrement, que nous sommes partis à trois dans la barque et que nous pouvons nous raccrocher à lui, nous essayons de croire qu'il est toujours auprès de nous et que nous devons être missionnaires».
Une aide à vivre pleinement le sacrement
Les couples d’équipiers sont invités à se retrouver régulièrement pour des réunions d’équipes avec leur conseiller religieux, où les époux et le prêtre peuvent échanger sur leur façon de vivre leur sacrement, et s’enrichir réciproquement. Les couples ont aussi des aspects de la vie conjugale à travailler détaille Monique Dubrez: «pour nous soutenir, on a ce qu'on appelle les points d'appui et de progression, qui sont la lecture de la parole et la prière, la prière conjugale, le fameux devoir de s'asseoir, la règle de vie, et la retraite une fois par an». Ces points, s’ils sont faits pour faire grandir le couple, sont aussi un moyen de puiser la force nécessaire pour témoigner aux autres de l’amour du Christ par l’exemple de l’amour conjugal.
Le Pape François leur avait donné cette mission de témoigner de leur amour quand il avait reçu les responsables internationaux des END le 4 mai dernier: «il nous a tout spécialement dit que dans cette tempête, dans la tempête culturelle que traversent les familles à l'heure actuelle, nous avons pour mission de prendre soin tout particulièrement des jeunes couples» rapporte Monique Dubrez. Et son mari de conclure: «dans l'ambiance actuelle et dans notre monde, force est de constater que les jeunes sont très demandeurs parce qu'ils sont dans un monde où ils sont perdus, où les repères ont volé en éclats».
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