Les Églises de Terre Sainte implorent une nouvelle fois la paix
Linda Bordoni – Cité du Vatican
À l'approche du douzième mois de «l'actuelle guerre dévastatrice» et alors que les tensions régionales accrues impliquant le Hezbollah, soutenu par l'Iran et basé au Liban, menacent de créer les conditions d'une «guerre régionale totale», les dirigeants des Églises de Jérusalem ont lancé un nouvel appel en faveur d'une solution négociée au conflit.
Dans une déclaration commune publiée lundi 26 août, les patriarches et les chefs des Églises de Jérusalem expriment leur besoin d'exprimer «une fois de plus» leurs graves préoccupations quant à la direction désastreuse prise par la guerre.
Ils notent que «malgré les appels répétés à la désescalade de la violence de notre part et de la part de la communauté internationale, la situation dans notre Terre Sainte bien-aimée n'a fait que continuer à se détériorer».
Les signataires notent que pendant tout ce temps, les négociations de cessez-le-feu ont traîné en longueur. «Les dirigeants des parties belligérantes semblent plus préoccupés par des considérations politiques que par la nécessité de mettre un terme à la poursuite de la mort et de la destruction», écrivent-ils.
Les responsables des Églises ajoutent que ces «retards répétés, associés à d'autres actes de provocation, n'ont fait qu'exacerber les tensions au point que nous nous trouvons au bord du précipice d'une véritable guerre régionale».
Appel
C'est pourquoi, ils «implorent à nouveau les dirigeants des parties belligérantes de tenir compte de nos appels et de ceux de la communauté internationale (résolution 2735 du Conseil de sécurité des Nations unies) afin de parvenir rapidement à un accord de cessez-le-feu entraînant la fin de la guerre, la libération de tous les captifs, le retour des personnes déplacées, le traitement des malades et des blessés, le soulagement de ceux qui ont faim et soif et la reconstruction de toutes les structures civiles publiques et privées qui ont été détruites».
Solution à deux États
Les patriarches et les chefs des Églises appellent également les dirigeants politiques, «de concert avec la communauté internationale, à entamer sans tarder des discussions diplomatiques sur les griefs de longue date qui les opposent et à prendre des mesures concrètes pour promouvoir une paix juste et durable dans notre région par l'adoption d'une solution à deux États, légitime sur le plan international».
Préoccupation pour les communautés chrétiennes
Dans leur déclaration, les patriarches et les responsables de l’Église n’omettent pas d’exprimer leur préoccupation particulière pour les communautés chrétiennes dans la zone de conflit: «Il s’agit notamment de ceux qui se sont réfugiés à Gaza dans l’église orthodoxe Saint-Porphyrios et l’église catholique de la Sainte-Famille, ainsi que du personnel courageux de l’hôpital anglican al-Ahli et des patients dont ils ont la charge».
«Nous leur promettons nos prières et notre soutien continus, maintenant et à la fin de la guerre, lorsque nous travaillerons ensemble pour reconstruire et renforcer la présence chrétienne à Gaza, ainsi que dans toute la Terre Sainte», écrivent-ils.
Heureux les artisans de paix
Enfin, ils lancent un appel «aux chrétiens et à toutes les personnes de bonne volonté dans le monde entier pour promouvoir une vision de vie et de paix dans notre région déchirée par la guerre, en rappelant les paroles du Christ: “Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés enfants de Dieu”»(Matthieu 5:9).
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