Photo de famille  après la messe d'ouverture de la 11e assemblée du RAJA à Ndjamenan au Tchad Photo de famille après la messe d'ouverture de la 11e assemblée du RAJA à Ndjamenan au Tchad  

Tchad: un colloque des anciens jécistes africains pour lutter contre l'extrémisme violent

La 11e assemblée générale panafricaine du Réseau des Anciens Jécistes d’Afrique (RAJA) se tient du 4 au 9 août 2024 à N'djaména. La rencontre vise à mettre en œuvre des actions de lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation des jeunes. Au cours de la messe d’ouverture, Mgr Edmond Djitangar, l'ordinaire du lieu a exhorté les participants à garder leur foi en toute circonstance.

Vatican News avec Edouard Takadji (N'djaména-Tchad)

C’est dans une grande allégresse que les fidèles de l’Église famille de Dieu qui est au Tchad ont accueilli, les membres du RAJA venus du Benin, du Gabon, du Cameroun, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la République centrafricaine, du Togo, du Kenya, du Zimbabwé, de l’Ouganda et ceux du Tchad, pays hôte, pour cette 11ème assemblée générale panafricaine. Placée sous la protection de la Vierge Marie, cette assemblée générale a pour thème: «Extrémisme violent et les jeunes en Afrique».

Le but de cette assemblée  

Le but recherché à travers cette assemblée est de renforcer les capacités individuelles et institutionnelles du Réseau des Anciens Jécistes et des organisations des jeunes ciblées par le RAJA. Et ce, en vue de concevoir et de mettre en œuvre des actions de lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation des jeunes afin de développer une résilience pérenne.
«La menace que constituent les groupes extrémistes violents qui embrassent des discours religieux fondamentalistes s’est considérablement développée à travers l’Afrique. D’année en année, ces menaces se modifient, se régionalisent et fragilisent le Sahel, mais également la paix, la stabilité et le développement de tous les États Africains», a affirmé Djimtoloum Rongar, président du comité d’organisation de cette 11e assemblée.


Garder la foi en toute circonstance

La messe d’ouverture de cette rencontre panafricaine en la cathédrale Notre Dame de la paix de N'djaména a été présidée par Mgr Edmond Djitangar. Dans son homélie l'archevêque a tout d’abord rappelé que le peuple d’Israël a appris pendant 40 ans, à travers les épreuves physiques, morales et spirituelles, à avoir foi dans le Seigneur, à compter sur Lui en tout lieu et en toute circonstance.
«Et c’est l’expérience de la sollicitude divine maintes fois manifestée dans la précarité de la vie au désert qui enracinera Israël dans la foi en ce Dieu si grand mais qui vit humblement au milieu de son peuple», a-t-il souligné. Fort de cette expérience, Mgr Djitangar a rassuré les jeunes présents que «toutes les situations humaines personnelles ou collectives, heureuses ou désolantes et tous les questionnements existentiels trouveront toujours des réponses adéquates si nous les vivons avec foi car Dieu est fidèle dans sa Parole… Il est le même hier aujourd’hui et demain».
Pour l’archevêque de N'djaména «tout baptisé est envoyé par le Christ pour être un signe vivant de Dieu». C’est pourquoi, il a invité non seulement les Rajecistes, mais aussi tous les fidèles, à rester fermes dans leur foi et leur engagement.

Être des signes vivants de Dieu

Dans la suite de son homélie, Mgr Djitangar à fait remarquer aux membres du Réseau des Anciens Jécistes d’Afrique que «Nous sommes en traversée de l’histoire contemporaine avec le Christ dans une même barque, l’Église, et sur son ordre». Nous avançons a-t-il souligné, «vers des rives nouvelles, avec toutes les interrogations et les moyens de bord et conscients des risques des tempêtes de tout genre» mais «nous n’avons comme seules assurances que sa présence à bord et la mémoire vive des «signes» qu’il a réalisés dans notre vie ou dont nous avons été témoins».

«Ce n’est pas par un système philosophique ou par des principes moraux qu’on nous a appris à connaitre le Christ nous dit Saint Paul. Nous devons continuellement nous renouveler en revêtant l’homme nouveau créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, dont le Christ est l’éminent prototype», a t-il encore exhorté .

L'Archevêque a fait savoir que dans le Christ, nous sommes «marqués par le sceau» du baptême et envoyés par Lui pour être à notre tour un signe vivant que Dieu adresse à nos concitoyens, à nos sociétés ou à nos pays respectifs. «Alors, soyons prêts à quitter les rives sécures de nos assurances et de nos conquêtes pour nous inscrire dans de nouveaux chantiers et des nouveaux terrains de bataille pour la promotion de nos valeurs chrétiennes».


Le choix du Tchad

Par ailleurs Mgr Djitangar s’est félicité du choix du Tchad, car le pays n’est pas une destination facile de par «son enclavement et notre Église est la plus jeune des Églises catholiques d’Afrique»; occasion pour l’archevêque tchadien d’annoncer que le Tchad ne célèbrera son centenaire d’évangélisation qu’en 2029.

«Aujourd’hui, l’ambition de l’Église Famille de Dieu qui est au Tchad est d’emboîter le pas des autres Églises du continent sans crainte ni complexe, en nous fondant sur l’engagement d’un laïcat conscient et enthousiaste qui réalise sa vocation au service de l’Église et de la société nationale» a-t-il déclaré.

 

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06 août 2024, 16:48