L’archevêque de Tyr au Liban: «personne ne veut de la guerre»
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
Une fois encore les populations du Sud du Liban ont la sensation d’être prises en otage d'un conflit qui les dépasse. Celles qui sont restées dans la région du moins, car depuis le 8 octobre 2023, des milliers de personnes ont fui les villages non loin de la frontière israélienne, pour trouver refuge à Beyrouth ou dans d'autres villes plus au nord. Depuis, les combats entre Tsahal et le Hezbollah sont quotidiens. Mais les attaques qui ont visé ces deux derniers jours, mardi 17 et mercredi 18 septembre, des appareils de télécommunication de la milice chiite ont rajouté de l'angoisse et de l'incertitude.
Crainte d'une guerre à grande échelle
Outre les cibles directes que représentent les combattants du Hezbollah, les annonces israéliennes d'un redéploiement d'une partie des troupes vers le nord du pays ont relancé la crainte d'une guerre à grande échelle entre Israël et le Liban. Ces dernières heures, Tsahal a annoncé avoir mené de nouvelles frappes aériennes sur des positions du Hezbollah et un dépôt d'armes dans le sud du Liban. Ce jeudi 19 septembre, le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a demandé à l'ONU d'intervenir pour mettre fin à la «guerre technologique» menée par Israël contre son pays.
Personne ne souhaite une extension de cette guerre, confie Mgr Charbel Abdallah, l’archevêque maronite de Tyr, la grande ville du sud du pays, qui se souvient de la situation très précaire des populations locales et de la guerre de 2006 qui opposa l'armée israélienne au Hezbollah. L'archevêque confirme aussi que la prière reste au cœur de la vie des chrétiens qui sont restés dans la région malgré les combats.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici