Mère Marie-Léonie Paradis (1840-1912). Mère Marie-Léonie Paradis (1840-1912).  

Mère Marie-Léonie, «l’humble parmi les humbles», canonisée

Ce dimanche 20 octobre, place Saint-Pierre, le Pape préside la messe de canonisation de la religieuse canadienne. Native du Québec et fondatrice des Petites sœurs de la Sainte-Famille, mère Paradis eut à cœur de fonder une congrégation voulant se mettre au service du ministère des prêtres. Jacques Gauthier, auteur de «Sainte Marie-Léonie» -un ouvrage biographique paru aux éditions NOVALIS (2024), nous dévoile le quotidien d’une femme «toute de cœur».

Vianney Gilliot – Cité du Vatican

«Une sainteté joyeuse, une sainteté humble, légère et libre» voilà comment l’auteur québécois caractérise la vie de cette sœur née au milieu du XIXe siècle. Mère Marie-Léonie Paradis n’est pas une sainte aux grands éclats mais elle s’est attelée à répéter sans cesse, dans un abandon mystique, «tout pour vous mon Dieu». Elle a transmis cette vocation à toute sa congrégation qui fête aujourd’hui, la vie sanctifiée d’une enfant du Québec.

Un charisme de «piété et de dévouement»

Mère Marie-Léonie débuta sa longue vie de service en entrant, à 14 ans, chez les sœurs marianites de Sainte-Croix où elle découvrit son goût pour l’enseignement. Cette première vocation l’a amenée à partir en mission aux États-Unis. Pour Jacques Gauthier, cette période «va lui être profitable parce qu’elle va apprendre l’anglais et elle va fonder plusieurs maisons aux États-Unis». Rappelée au Canada pour servir au Collège Saint-Joseph de Memramcook, c’est dans cette province du Nouveau Brunswick qu’elle fonda en 1880 la communauté des Petites sœurs de la Sainte-Famille dont la mission est d’assister les prêtres dans leur ministère en entretenant les presbytères, les sanctuaires et les séminaires. «Les prêtres avaient besoin d’aide», ajoute Jacques Gauthier.

«Très rayonnantes par leur vie de prière», le biographe québécois se dit touché par la spiritualité de ces sœurs portées par le testament spirituel de leur fondatrice.  Mère Marie-Léonie Paradis est «une femme de foi, une femme de bonté, elle a vraiment vécu l’Évangile». Selon lui, mère Marie-Léonie par la vocation de sa communauté, a exercé un «sacerdoce baptismal». Grande passionnée de l’Eucharistie, elle donna comme devise aux Petites sœurs de la Sainte-Famille «Piété et dévouement». À son décès en 1912, mère Marie-Léonie laissa après elle une communauté implantée au Québec, au Honduras et en Italie, forte de plusieurs milliers de sœurs consacrées.

Un héritage spirituel fort

Le charisme de la congrégation fondée par Marie-Léonie Paradis faisait d’autant plus sens qu’à l’époque les vocations sacerdotales étaient nombreuses et les séminaires étaient pleins. Le siècle a changé mais l’enseignement de la future sainte reste une source d’inspiration évidente pour notre siècle, estime Jacques Gauthier. Elle disait aux sœurs de sa communauté «soyez humbles, sans aucune prétention, aimant  faire plaisir aux autres et vous serez toujours heureuses» et, pour l’auteur cette sainte, qui s’est faite «icône du cœur de Dieu», nous fait connaître le Christ par son témoignage de vie simple, libre et humble.

«L’humble parmi les humbles, c’est d’ailleurs ainsi que le Pape Jean-Paul II qualifia la religieuse lors de sa béatification célébrée en septembre 1984. Quarante ans plus tard, le Pape François mettra de nouveau cette vie de service à l’honneur. Il préside sa messe de canonisation ce dimanche place Saint-Pierre.

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18 octobre 2024, 17:16