Tchad: célébration de la journée de la fille à N’Djaména

Edouard Takadji - N’Djaména

À l'occasion de la célébration de la journée de la jeune fille, les Guides de l’archidiocèse de N’Djaména ont exprimé leur joie en rendant grâce à Dieu pour toutes les merveilles manifestées à leur égard durant l’année pastorale écoulée.

Nécessité d'une action urgente en faveur des filles dans l’archidiocèse de N’Djaména

La responsable diocésaine, Romeneloum Kossyam Perside, a souligné que le thème choisi pour cette édition exprime à la fois la nécessité d'une action urgente en faveur des filles. «Au Tchad, les filles sont privées de leurs droits, ce qui restreint leurs choix et leur avenir. De nombreuses filles ne vont pas à l’école et subissent au quotidien de multiformes violences», a déclaré Kossyam Perside. La responsable a ajouté que c’est une journée spéciale pour montrer aux filles qu’elles n’ont pas besoin d’attendre des adultes pour changer le monde, mais qu’elles peuvent faire des petites et grandes choses dès maintenant.

Pour cette responsable, il est temps d’offrir un meilleur cadre de vie et d’épanouissement aux filles. «Nous profitons de cette occasion pour lancer un vibrant appel demandant aux familles et bienfaiteurs qu’il est temps d'écouter les filles, d'investir [dans leur formation, ndlr] pour ... garantir un avenir meilleur où chaque fille pourra réaliser son plein potentiel», a demandé Kossyam Perside.

Elle a rappelé que l’association des Guides du Tchad est un mouvement d’éducation des filles et des jeunes femmes sans distinction de croyance, de nationalité, etc. Cette association a pour mission de contribuer au plein épanouissement des filles et des jeunes femmes en leur offrant un meilleur cadre afin de devenir des citoyennes engagées et utiles pour l’Église et la société.

D’après Kossyam Perside, cette célébration de la journée de la jeune fille permet de sensibiliser l’opinion afin d’améliorer leurs conditions de vie pour faire face aux inégalités, notamment le non-accès à l’éducation, l’alimentation, les soins, la protection contre les discriminations, la violence et le mariage forcé.

les guides avec la responsable

Devoir de bien éduquer les jeunes filles dès le bas-âge

L'abbé Marius Kradjim a mis un accent particulier sur l’importance de l’éducation des filles avant de s’adresser aux responsables de différentes paroisses en charge de la formation des filles guides. «Vous avez le devoir de bien éduquer les jeunes filles, les préparer à être des bonnes femmes à la maison et ensuite pour la société et l’Église», a-t-il déclaré. Quelques fois, a-t-il ajouté, «nous passons inaperçues cette formation et l’éducation, mais vous, en tant que cheftaines, vous ne devez pas perdre de vue cet aspect de la formation des jeunes filles. C’est une lourde responsabilité qui engage votre vie».

Depuis le 19 décembre 2011, l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré la date du 11 octobre Journée internationale de la Fille afin de reconnaître les droits des filles et identifier les obstacles particuliers auxquels elles font face au quotidien, mais aussi de promouvoir leur autonomisation.