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Photo d'illustration du Complexe hospitalo-universitaire de Walia, au Tchad, frappé par les inondations. Photo d'illustration du Complexe hospitalo-universitaire de Walia, au Tchad, frappé par les inondations. 

Tchad: le Complexe hospitalo-universitaire de Walia menacé par les inondations

La situation de la montée des eaux du fleuve Chari est inquiétante ces derniers jours dans la capitale tchadienne. Une grande partie du Complexe Hospitalo-Universitaire de Walia est déjà dans l’eau suite à ces inondations. De nombreux quartiers de N’Djaména risquent de se retrouver dans l’eau, tel que ce fut le cas en 2022. Pour freiner les dégâts, une digue a été construite mais les dommages demeurent.

Édouard Takadji, N'Djamena

La montée des eaux en cette année dépasse les niveaux des années antérieures. Du 9ème arrondissement de la ville de N’Djamena, en passant par les quartiers Kabalaye, Amtoukoui, Habena, Paris-Congo-Farcha, Ndjari, Diguel, Sabangali et certaines localités autour de la capitale tchadienne, la tristesse se lit à travers les visages de nombreuses personnes qui se préparent à revivre le cauchemar de 2022.

Le Complexe Hospitalo-Universitaire lutte pour sauver des vies

Yves Djonfang, directeur général du Complexe Hospitalo-Universitaire de N’Djamena, explique ce qui se fait en ce moment pour faire face à ces inondations qui ravagent le Tchad. «Nous faisons des travaux pour protéger les infrastructures du CH-U. Peut-être que nous allons réussir à contrecarrer cette crue, mais nous avons des moyens très limités», a précisé le directeur. En premier lieu, a-t-il souligné, il est urgent de sauver les patients et les étudiants. «La vie est une priorité pour nous, il faut d’abord sécuriser les patients et les équipements viendront en second lieu. Nous mettons les équipements hors de la portée des eaux, c’est ce que nous pouvons faire», a poursuivi Yves Djonfang. Aujourd’hui, la peur gagne les étudiants et les  patients internes dans cet hôpital.  Le niveau de l’eau est inquiétant puisqu'il s'élève de plus en plus. 

les sacs de sables pour freiner l'eau
les sacs de sables pour freiner l'eau

Quelques stratégies pour freiner les dégâts

Pour faire face à ce fléau, d’un côté, la commune a fourni aux habitants des sacs vides et du sable pour construire des digues.  Et de l'autre, il y a trois semaines que l’administration du Complexe Hospitalo-Universitaire (CH-U) de Walia a mis en place un comité de veille, composé des Jeunes Scouts de l’archidiocèse de N’Djaména et des hommes de bonne volonté.  Pour le directeur Djonfang, il y a urgence d’intervenir pour protéger les infrastructures de l’hôpital de façon durable bien que les moyens font défaut. «Nous comptons sur la bonne volonté des uns et des autres pour arriver à une solution durable et fiable. Si l’on veut sauver cette infrastructure, il nous faut du soutien», a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, a ajouté le directeur de l’hôpital, il faut user d’autres moyens que de construire une digue avec de sacs de terre. «Il nous faut une vraie berge qui protège les infrastructures du complexe. Tant qu’on ne l'aura pas, chaque année nous subirons les mêmes problèmes», a-t-il souligné. C’est depuis 2022, en effet, que ce phénomène se produit. Cette année, le niveau de l’eau a été très élevé et a causé de nombreux dégâts matériels ainsi que de pertes en vies humaines.

 

 

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04 octobre 2024, 12:56