Le cardinal Sako appelle à l'unité des Églises d'Orient, seule voie de sortie des crises
Francesca Merlo - Cité du Vatican
Le cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche de l'Église chaldéenne, a appelé les quatre Églises qui sont enracinées dans l'ancienne Église d'Orient à œuvrer pour l'unité. Il s'agit de l'Église chaldéenne, de l'Église assyrienne, de l'Église antique et de l'Église protestante évangélique assyrienne. Comme le rapporte l'agence de presse Fides du Vatican, le cardinal Sako a réfléchi sur les divisions qui ont marqué ces communautés chrétiennes et a comparé les Églises à des passagers naviguant sur des vagues différentes mais voyageant ensemble, «dans le même bateau». Dans un communiqué publié par le patriarcat chaldéen, le cardinal a souligné que l'unité n'est pas seulement une nécessité mais «la seule solution aux défis de notre temps».
Le cardinal Sako a ajouté que la déclaration de foi durable partagée par ces Églises chrétiennes stipulait: «Je crois en l’Église une, sainte, catholique et apostolique». Il a noté que malgré plusieurs siècles de division, l’essence de l’Église reste unifiée. Il a poursuivi en décrivant les schismes comme étant «contre la volonté du Christ», soulignant le profond préjudice causé par la fragmentation de l’Église d’Orient en quatre entités distinctes. Le cardinal Sako a toutefois souligné que son appel à l’unité n’est pas une demande de retour au passé. Il a expliqué que «l’unité ne consiste pas à revenir à ce que nous étions, mais à nous concentrer sur ce que nous devrions devenir», ajoutant que son objectif est de guérir les blessures de la division et de favoriser la «pleine communion» entre ces Églises historiques.
Six étapes vers l’unité
Dans son appel, le cardinal Sako a présenté six propositions pratiques pour une «nouvelle vision» de l’Église d’Orient. Tout d’abord, a-t-il déclaré, une compréhension commune de l’unité est nécessaire. Il a appelé à une approche large et pratique pour réaliser la volonté du Christ d’une Église unie. Deuxièmement, le cardinal Sako a souligné l’importance de faire la distinction entre les questions doctrinales et administratives, en insistant sur l’importance de séparer les questions de foi et de morale de celles de discipline et d’administration de l’Église.
La troisième étape vers l’unité, selon le cardinal Sako, est de comprendre les divisions historiques. Il a exhorté les fidèles à réfléchir aux causes historiques de la division, en abordant la question avec ouverture et sans jugements préconçus. Abordant la quatrième étape, le cardinal Sako a souligné l’importance de partager les ressources. Il a suggéré que, dans un mouvement vers une réconciliation pratique, les bâtiments et les lieux de culte de l'Église pourraient être mis à disposition pour une utilisation partagée, permettant à tous les fidèles de participer aux sacrements reconnus par l'Église catholique.
La cinquième étape consiste à encourager l'inclusion parmi les laïcs. Le cardinal Sako a invité les laïcs à dépasser les divisions ethniques et nationalistes, en favorisant une identité chrétienne plus large. Enfin, la sixième étape vers l'inclusion, selon le cardinal Sako, consiste à s'attaquer au déclin du christianisme en Irak. Il a attiré l'attention sur le déclin de la population chrétienne et a exhorté les Églises à travailler ensemble avec un zèle évangélique pour combattre l'indifférence à la foi, la laïcité et les divisions au sein même du christianisme.
L'unité comme réponse aux défis d'aujourd'hui
En concluant sa déclaration et en réfléchissant sur la riche tradition synodale de l'Église, le cardinal Sako a déploré l'état actuel de division et l'a comparé à la capacité antérieure de l'Église à «marcher ensemble» et à partager la responsabilité de sa mission. «Nous devons considérer l’unité comme la seule solution aux défis d’aujourd’hui», a-t-il conclu.
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