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Les évêques boliviens au Synode de l'Amazonie Les évêques boliviens au Synode de l'Amazonie 

Bolivie: l'Église appelle à l'unité, l'empathie et la solidarité

Dans un communiqué, la Conférence épiscopale de Bolivie s’est prononcée sur la situation «chaotique et préoccupante» causée par les blocages et les conflits d'intérêts qui affectent la vie quotidienne des populations du pays andin. Face à cette crise nationale, les évêques appellent donc à la paix et à l'unité.

Augustine Asta – Cité du Vatican

La situation ne s’améliore pas en Bolivie. Le pays entame sa 4ème semaine de blocages qui a culminé, il y a quatre jours, par une prise d’otage de plus de 200 soldats par des partisans de l'ancien président Evo Morales dans la région du Chapare, épicentre de la révolte antigouvernementale. Depuis, Evo Morales tente d’obtenir un dialogue, en vain.

En réponse à cette crise nationale, l’Église bolivienne dans un communiqué, a fait part de sa profonde préoccupation. «La situation chaotique et préoccupante que traverse notre cher pays, la Bolivie, est alarmante et requiert non seulement notre attention urgente mais aussi des mesures justes, claires et précises pour rétablir la normalité et la paix», peut-on lire.

Le dur quotidien des populations

Le communiqué publié par le Secrétariat général de la Conférence épiscopale bolivienne (CEB), met tout d’abord en exergue le proverbe «Celui qui opprime le pauvre offense son Créateur, mais celui qui a pitié de l'indigent l'honore» (Proverbes 14:31). C’est avec ce passage biblique que l’Église de Bolivie dénonce l’injustice et les tensions qui affectent la vie des populations. «Les blocages, pour des intérêts personnels et partisans, qui empêchent le libre transit ont déclenché une crise humanitaire qui affecte tous les citoyens. Les pénuries alimentaires, le manque d'essence et de diesel, l'augmentation disproportionnée des prix du panier de la ménagère, entre autres dommages, sont devenus une réalité qui fait souffrir le peuple bolivien», souligne le communiqué.

«L'indolence face à la souffrance de la population est inacceptable »

Les évêques poursuivent en disant que «l'indolence face à la souffrance de la population est inacceptable. La violence et le désespoir augmentent et nous ne pouvons accepter que ces problèmes se normalisent». Refusant de normaliser la violence, ils rappellent qu’«il est essentiel que tous, des autorités politiques aux citoyens, travaillent ensemble à la recherche de solutions qui favorisent la paix et le bien-être». Par ailleurs la conférence épiscopale bolivienne appelle «à l'unité, à l'empathie et à la solidarité».

Les évêques demandent aussi de «privilégier le dialogue qui favorise une solution rapide à ces conflits qui étouffent le pays». C’est pourquoi ils exhortent «chacun à réfléchir et à agir de manière responsable et urgente face à la grave situation que vit la Bolivie. Il est temps de démontrer notre amour pour notre pays en plaçant la Bolivie et le bien commun de ses habitants au centre de nos actions. Ensemble, nous pouvons construire un avenir meilleur!».

Le message de paix des prélats se conclut par une prière. «Que la Vierge Marie, notre mère et Reine de la paix, et l'intercession de tous les saints aident tous les Boliviens en cette période délicate».

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05 novembre 2024, 16:36