Le désinvestissement des combustibles fossiles comme acte de foi
Guadalupe Garcia - Mouvement Laudato Si´
Au moment où se tient le sommet climatique de l’ONU à Bakou, en Azerbaïdjan, 27 institutions religieuses appellent à la fin de l’ère des combustibles fossiles. Parmi elles, les diocèses de Nantes en France et de Porto-Santa Rufina en Italie, qui ont uni leurs forces pour parler de cet engagement.
Cette décision constitue bien plus qu’une politique économique: c’est un acte de foi et un engagement à la cohérence avec les valeurs chrétiennes. Dans les paroles des personnes derrière cette décision résonnent la compassion et un sentiment de responsabilité envers «la clameur de la Terre et la clameur des pauvres».
La voix du diocèse de Nantes
Mgr Laurent Percerou, évêque de Nantes, a une vision claire de cette décision: unir la foi à la responsabilité sociale et environnementale. «Notre diocèse est conscient de la clameur de la Terre et des pauvres». Il est question de mener l’initiative à bien dans les cinq prochaines années. Cette décision est également une invitation afin que chaque personne puisse examiner ses propres finances et envisager comment influencer sur le bien commun.
«Avec cette action, nous souhaitons être en cohérence avec notre foi et inviter également les croyants à envisager leurs finances, puisque cela fait partie du parcours de conversion de nous tous», déclarent les responsables de l’écologie intégrale. Cet appel profond vise à reconnaître que chaque décision, même financière, a une dimension éthique et spirituelle.
Porto-Santa Rufina: un geste d’amour et de protection
En Italie, le diocèse de Porto-Santa Rufina, dirigé par Mgr Gianrico Ruzza, a rejoint la campagne de désinvestissement avec l’objectif de «témoigner de la sauvegarde de la Création avec un geste concret». Pour mgr Ruzza, cette décision est une extension de l’amour de Dieu pour sa Création: «L’œuvre du Créateur fait briller la beauté de la Parole de Dieu, la Parole qui, en Jésus Christ, a révélé le visage de Père bon», a-t-il fait remarquer.
Le désinvestissement n’est pas seulement une action économique, mais un acte d’amour et de gratitude pour le monde naturel que Dieu a mis en nos mains: «L’Évangile nous appelle à être des agents de paix et de justice», dit-il, et ce geste est une profession d’espérance et une déclaration de foi dans la Résurrection, un acte qui parle de régénération, de changement et de la possibilité d’un avenir durable.
Des actions comme exemples à suivre
Les actions de ces diocèses sont une invitation à la réflexion. Elles nous rappellent que nos décisions, à la fois individuelles et collectives, ont un impact direct sur le monde. En optant pour le désinvestissement des combustibles fossiles, ces institutions religieuses donnent un exemple qui nous invite tous, à reconsidérer la façon dont nos finances peuvent contribuer à un monde plus juste, durable et en paix avec la nature.
Ce message est surtout un appel à l’espérance. Il nous invite à croire que, grâce à l’unité, la responsabilité et la foi, nous pouvons construire un avenir dans lequel la Création est respectée et où tous les êtres humains peuvent vivre dans la dignité et l’harmonie.
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