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Les Haïtiens déplacés par la violence des gangs s'abritent dans un camp de réfugiés à Port-au-Prince. Les Haïtiens déplacés par la violence des gangs s'abritent dans un camp de réfugiés à Port-au-Prince. 

Violences en Haïti, l’Église appelle au «respect de la vie»

Dans un communiqué publié le 15 novembre, la Conférence épiscopale d’Haïti lance un cri d’alarme et déplore une situation dramatique dans ce pays des Caraïbes où plus de 20.000 personnes ont été déplacées en quatre jours à Port-au-Prince, forcées de fuir à cause de la situation humanitaire désastreuse et de la violence des gangs, selon l’OIM, l'Organisation internationale pour les migrations.

Face à la situation politique et sécuritaire qui prévaut actuellement en Haïti «surtout par l’intensification des actes de violence en divers endroits de la zone métropolitaine», l’Église Catholique réitère dans un communiqué son appel à la paix et à la concorde nationale. Les évêques haïtiens exhortent les gouvernants à «agir avec détermination pour rétablir la sécurité et garantir la protection des citoyens, conformément à leur mission première de servir le bien commun». Il est plus qu’urgent de résoudre ce problème de violence permanente, estiment-ils. Car ces actes de violences continuent de causer «la mort de tant d’innocents, le déplacement massif des populations et une angoisse généralisée».

Au nom de Dieu qui veut la vie pour ses enfants, au nom du respect de la dignité humaine, nous demandons que la vie soit respectée et, sans trop tarder, qu’on consente à de vrais sacrifices que cela exige pour la meilleure issue à cette crise. De nombreux Haïtiens vivent sous «la terreur des armes», privés de leurs droits fondamentaux, notamment le droit à la sécurité, à la vie et à la liberté de mouvement.

Appel au respect de la dignité humaine 

Dans leur communiqué rendu public le 15 novembre, la Conférence épiscopale dénonce «une situation inacceptable», qui est «la conséquence d’actes contraires au dessein de salut de Dieu et à la dignité humaine». «La violence n’apporte ni solution ni rédemption. Nous ne pouvons espérer récolter la paix en semant la violence. La paix est avant tout un don de Dieu, mais elle exige également l’effort de tous les hommes de bonne volonté pour édifier une société selon l’ordre voulu par Dieu», écrivent les évêques.

La Paix et l'espérance 

La CEH invite chaque Haïtien à œuvrer pour la paix, en rejetant toute forme de haine, de vengeance et de division. Dans ces moments difficiles que traverse le pays, les évêques encouragent les fidèles à ne pas céder au désespoir. En réalité, «la foi en Dieu doit nous inspirer à travailler ensemble pour bâtir un avenir de justice, où chaque vie humaine est respectée et protégée». Ils portent en prière toutes les familles endeuillées, mais aussi les personnes hospitalisées, ceux qui se trouvent dans la rue, dans des camps de réfugiés ou chez un bon samaritain. «Nous souhaitons du courage à tout le peuple, souffrant dans son corps et dans son esprit. Tenons fermes dans l’espérance et prions sans cesse en demeurant solidaires», ainsi se termine la note.

Haïti fait face une violence croissante de bandes criminelles. Les gangs sont accusés de meurtres, viols, pillages et enlèvements contre rançon. Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 20.000 personnes ont été déplacées en quatre jours dans la capitale haïtienne Port-au-Prince, forcées de fuir en raison de la «situation humanitaire désastreuse» et de la violence des gangs.

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17 novembre 2024, 10:16