Mgr Roger Houngbédji: «Qu’aucun de nous ne sorte de ce jubilé tel qu’il y est entré»
Juste Hlannon - Cotonou
C’est au rythme de tam-tams, chants et danses que s’ébranlait, dans la matinée du dernier dimanche de l’année civile 2024, la procession des fidèles du diocèse de Cotonou, capitale économique du Bénin, sous le guide de leur évêque, Mgr Roger Houngbédji, accompagné d’une trentaine des prêtres. La messe s’est ouverte par un rituel d’ouverture de l’année jubilaire inspiré du modèle proposé par le Saint-Siège pour la circonstance et célébré à l’entrée de l’église.
Rendre raison de l’espérance qui est en nous
Le point culminant de ce rituel a été la déclaration de l’ouverture du Jubilé. «Nous ouvrons solennellement l’année jubilaire pour notre archidiocèse de Cotonou», a proclamé l’ordinaire du lieu. Il a saisi cette occasion pour préciser le sens particulier que prend cet acte dans le contexte mondial actuel. «Ce rite est pour nous un prélude en vue de riches expériences de grâces et de miséricorde, toujours prêts à répondre à quiconque nous le demande, de rendre raison de l’espérance qui est en nous», a affirmé l'évêque. Et de renchérir, «surtout en ces temps de guerres et de troubles, que le Christ, notre paix et notre espérance soit notre compagnon en cette année de grâce et de consolation». Il a ensuite laissé la place pour la lecture d’un extrait de la bulle d’indiction du Jubilé, Spes non confudit.
Le jubilé, une célébration de la miséricorde de Dieu
Expliquant le sens du Jubilé, Mgr Roger Houngbédji a affirmé que «le Jubilé, c’est la célébration de la bonté infinie de Dieu». Aussi a-t-il estimé, qu’«il faut comprendre le Jubilé comme étant fondamentalement une célébration de la miséricorde de Dieu». Cependant, a rappelé l’archevêque, «Dieu qui nous a créé sans nous ne peut nous sauver sans nous». D’où la nécessité, pour les fidèles, de participer activement aux démarches spirituelles proposées par l’Église au cours de cette année. Mgr Houngbédji a insisté, par exemple, sur la grâce de l’indulgence plénière accordée au cours de cette année laquelle est révélatrice de «l’immensité de la miséricorde de Dieu » qui, ainsi, «remet les compteurs à zéro».
L’indulgence ne peut être reçue comme un bain occasionnel
Mgr Houngbédji a par ailleurs mis l’accent sur le fait que «l’indulgence ne peut être reçue comme un bain occasionnel là où subsisterait l’attachement au péché même véniel». Et pour cause, «les œuvres recommandées pour obtenir l’indulgence plénière n’ont aucun effet si celui qui les accomplit n’est sincèrement disposé à renoncer au péché», a ajouté le prélat. Au nombre de celles-ci, l’archevêque de Cotonou a listé la confession, la communion en état de sainteté, la prière aux intentions du pape et de l’évêque diocésain, l’accomplissement d’un pèlerinage et d’œuvres de miséricorde. Enfin, Mgr Roger Houngbédji a fortement recommandé la pratique des pèlerinages en famille. Sa prière, en définitive: «Qu’aucun de nous ne sorte de ce jubilé tel qu’il y est entré».
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici